Le Serpent d'éternité
Né en 1952 à Metz, Pierre Stolze s'est lancé dans l'écriture la vingtaine passée en publiant son premier roman en 1979 : Le Serpent d'éternité aux éditions Opta. Un premier roman réédité aujourd'hui aux éditions Eons. Mais son véritable coup de maître, c'est en 1991 avec Cent Mille Images pour lequel il reçoit le prix Rosny Aîné. Le petit monde de la science fiction consacre à ce moment le talent de Pierre Stolze, un talent que l'on retrouve notamment dans La Maison Usher ne chutera pas ou dans Marlène Dietrich et les bretelles du Père Éternel. Depuis quelques mois, on retrouve Pierre Stolze aux éditions Eons. Après Kamtchatka, Le Serpent d'éternité est ainsi son deuxième roman réédité.
Au fin fond de l'univers
Vieux baroudeur de l'espace, Clark s'est reconverti comme capitaine de croisière de luxe. Mais au détour d'un voyage apparement paisible, un choc étrange tue tous ses passagers et son équipage, le laissant seul survivant au milieu des cadavres. Pire, une voix lui annonce qu'il n'est plus seul dans sa tête et qu'il doit impérativement se poser sur une petite planète où les dieux jouent sans remords avec les humains. C'est le début pour Clark de la grande aventure.
Pas déplaisant
Aventure ! Le mot est lâché lorsque l'on parle de ce roman. Oeuvre de jeunesse, Pierre Stolze nous mène au coeur d'un récit d'action qui oscille entre SF et Fantasy. Il possède déjà cet humour un peu détaché et ce goût pour les scènes décalées avec un héros souvent perdu mais qui finalement accepte son sort. Résultat l'ensemble est plaisant même si, sans doute, il se perd parfois dans des chapitres centrés sur des personnages secondaires. On appréciera également les petites touches de réflexion sur les dieux et l'univers. Sans être pleinement convaincant et sans avoir la qualité de La Maison Usher ne chutera pas par exemple, Le Serpent d'éternité est un premier roman honnête, qui augurait bien de la belle carrière de son auteur. Les amateurs des écris de Stolze sauront apprécier.