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Le Sceau de l’Ange

Pierre Schelle (Coloriste), Patrick Cothias (Scénariste), André Le Bras (Dessinateur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 31/12/05  -  BD
ISBN : 235078049
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jean   - le 31/10/2017

Le Sceau de l’Ange

On ne présente plus Patrick Cothias. Scénariste de BD au palmarès impressionnant, il aime réaliser des séries. Il a écrit entre autres Les 7 Vies de l'Epervier, Les Eaux de Mortelune, Le Vent des Dieux, Au Nom de tous les Miens, Le Masque de Fer, Ninon secrète, La Mémoire des ogres, Le Fou du Roy, Le Lièvre de Mars, Plume aux Vents et Monsieur Nemo et l’éternité. Il s’est associé avec le dessinateur André Le Bras (membre de l’équipe qui dessine la saga de La Compagnie des Glaces) pour entamer cette nouvelle série.

Un ange au casino

Valentin Petitbond, ancien flambeur professionnel, végète en réalisant avec ses animaux (lion, renard, chouette) des spectacles d’illusion qui n’attirent pas les foules. Lorsqu’une jolie femme lui propose un pont d’or pour espionner un autre joueur, il accepte, sans enthousiasme. Il se lie facilement d’amitié avec Ykos, l’étrange personnage qu’il doit filer. Cheveux blancs, lunettes noires, ne sortant que la nuit, l’homme a une chance insensée qui le suit comme une ombre. Valentin, poussé par les circonstances, va le suivre plus loin qu’il ne l’avait prévu...

Juste une introduction


L’objectif de cet album est de mettre en place le décor. Mais dire qu’il ne se passe rien serait trop réducteur. Les auteurs prennent leur temps et plantent la scène peu à peu, pourtant déjà les rebondissements abondent, surprenant et mettant l’eau à la bouche du lecteur. On reconnaît bien là la « patte » de Cothias. Evidemment, cet album n’est qu’un début, mais les acteurs du drame se dévoilent déjà – du moins certains, dans un suspense soigneusement amené. Malgré le foisonnement d’indices largement dispensés par le scénariste, il est difficile de voir où veulent en venir les auteurs. Les possibilités ne manquent pas et l’intrigue générale promet de ne pas être linéaire.

Un dessin de qualité

Il n’y a rien de révolutionnaire dans le trait de Le Bras, mais il sert parfaitement le propos de l’album. Clair, précis, fouillé dans les détails, il est loin de la réalisation bâclée de la série de La Compagnie des Glaces à laquelle il participe par ailleurs. Avec Cothias, le dessin n’est qu’un support au scénario, mais c’est encore mieux lorsqu’il porte l’histoire et nous ouvre l’univers des auteurs avec un peu de profondeur.

Attendons la suite


Entre l’énigmatique Ykos et l’étonnant Valentin, cet album augure d’une série qui promet d’être étrange et pleine de surprises. Tout reste ouvert et certains passages semblent receler des informations parfois difficiles à décrypter, comme les quatre dernières pages, dignes de la piscine du loft : cachent-elles une allégorie, ou sont-elles là seulement pour mettre un peu de fesse(s) dans un album qui n’en a pourtant pas besoin ? Il faudra attendre les prochains volumes pour confirmer si le scénario continue de surprendre et de passionner autant que nous pouvons l’espérer à la lecture de celui-ci.

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