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Victimes

Alex Crippa (Scénariste), Alfio Buscaglia (Dessinateur), Emmanuelle Tenderini (Coloriste)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 31/12/05  -  BD
ISBN : 2756000604
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charlotte   - le 31/10/2017

Victimes

Alex Crippa a commencé des études de Droit avant de se réorienter deux ans plus tard et d’intégrer la Scuola del Fumetto où il apprend son métier de scénariste. Sa première bande dessinée, Randall McFly, qu’il réalise déjà avec Alfio Buscaglia est publiée par l’école. En plus de son travail de scénariste pour la société Crackartoons, spécialisée dans l’animation, il publie sur le site Internet du Corriere della Sera Armadel dont le dessinateur est à nouveau Buscaglia. C’est sans surprise donc qu’il réalise 100 Âmes avec ce dernier. De son côté, Alfio Buscaglia est aujourd’hui enseignant à la Scuola del Fumetto. En plus des albums réalisés avec son ami Crippa, il a dessiné entre autres Demon Hunter et Goutte-Noir.

« J’ai trahi mon seigneur. Et il l’a su. Depuis, je suis Nednama, le « sans-nom »


Emanuela, Angie et Chiara ne se connaissaient pas avant de prendre un appartement toutes les trois à Milan. Un appartement dont l’ancien propriétaire, Claudio Cordella, a mystérieusement disparu. Elles vont rapidement faire sa connaissance. Il s’agit en fait d’un démon incarné dans le corps de Claudio, envoyé lui aux enfers.

Nednama, de son petit nom, a reçu l’ordre de ramener aux enfers, cent âmes échappées et les trois jeunes filles vont être obligées de l’aider à leur corps défendant. L’une d’entre elle, Chiara, est d’ailleurs tombée inexplicablement enceinte. Ce n’est pas tout, elles apprennent qu’un être qui ne s’est pas encore dévoilé œuvre en secret à la réalisation d’une sombre prophétie qui fera marcher les morts au milieu des vivants. La seule piste qui s’offre à elles est un couteau à l’aspect étrange.

Un démon, une prophétie apocalyptique, cent âmes échappées des Enfers, un Pasteur obscur et trois nanas

Deuxième volet de la trilogie 100 Âmes, Victimes a les mêmes défauts que La Ville des Damnés. Le scénariste Crippa utilise une trame de fond des plus classiques : une porte qui s’est ouverte sur les enfers, des démons qui se sont échappés et une prophétie maudite. Même classicisme du côté des dessins où Buscalgia use et abuse des techniques cinématographiques des films d’horreur pour provoquer l’angoisse du lecteur. Malgré les parfois grosses ficelles, on se laisse prendre par l’ambiance glauque et quelque peu malsaine du récit. Certains passages font froid dans le dos, la mise en cases étant en totale adéquation avec des trouvailles de scènes plutôt stressantes, dont nous ne révélerons rien pour ne pas dévoiler l’intrigue.

La série pêche par un scénario qui tente de mélanger maladroitement légendes urbaines, et autres faits divers atroces et morbides, et prophétie démoniaque qui ouvre sur la démesure et qui tombe dans le grandiloquent lorsqu’il se pare de lambeaux de L’Enfer de Dante. Les dessins clairs et bien maîtrisés restent impersonnels mais collent au côté film d’horreur de série B. 100 Âmes est au final la version bande dessinée du film de seconde partie de soirée sur M6. Un film sur lequel on tombe par hasard, que l’on suit sans grand enthousiasme mais qui parvient à nous garder devant l’écran jusqu’à la fin mais dont on ne se souvient que vaguement le lendemain.

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