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La Ville des Damnés

Alex Crippa (Scénariste), Alfio Buscaglia (Dessinateur), Emmanuelle Tenderini (Coloriste)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 31/08/04  -  BD
ISBN : 2847892540
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charlotte   - le 31/10/2017

La Ville des Damnés

La bande dessinée italienne reprend le dessus. Après un petit passage à vide, les auteurs transalpins ont de nouveau le vent en poupe. Ainsi en cette rentrée, on citera le dessinateur de L’Ennemi (Casterman) Pagliaro, celui de Carême (Humano) Mottura ou encore celui de Break Point (Albin Michel), Mutti. Chez Delcourt, la série 100 Âmes nous vient directement d’Italie, comme le dernier album, Fils de l’Enfer, de la collection Post Mortem d’Albin Michel, par Catacchio et Accardi. Alex Crippa a suivi des cours pour scénaristes à la Scuola del Fumetto de Milan, école dans laquelle Alfio Buscaglia enseigne le dessin. Ils commencent leur collaboration sur Randall McFly, puis s’attellent à Armadel qui est publié sur le site du Corriere della Serra. Ces deux Milanais réalisent en 2002, le premier tome de 100 Âmes qui paraît aujourd’hui aux éditions Delcourt dans la collection Insomnie.

Fantôme et jeunes filles : cohabitation difficile


De nos jours à Milan, trois jeunes filles s’installent ensemble dans un appartement qui a tout pour plaire, il est spacieux, en plein centre-ville et pas cher. Trop beau pour être honnête ? En quelque sorte oui puisque le propriétaire a disparu sans laisser d’adresse. Pourtant l’atmosphère est étrange, les nouvelles colocataires ont la sensation d’une présence. Dehors aussi, l’ambiance est anormale, des jeunes femmes se suicident dans le métro. Les médias parlent de suicides pour ne pas affoler la population mais la dernière a bien été poussée, mais par qui ?

On ne tremble pas, pire on s’ennuie

Comment faire du neuf avec du vieux. L’appart’ hanté avec trois jolies jeunes filles en guise de locataires on nous a déjà fait le coup. Le monde de l’au-delà qui s’ouvre et qui laisse s’échapper des entités infernales aussi. Triste constat, on lit ce premier tome sans emballement, avec même un certain ennui qui pointe au bout de quelques pages. Côté terreur, c’est le même constat, c’est le néant absolu, pour une collection qui se targue de ne plus nous faire dormir la nuit c’est un peu raté. A qui la faute, certainement au scénario peu original et aux dessins à la mise en case trop classique pour être franchement efficaces. Pourtant Alfio Buscaglia est tout de même professeur de dessin, comme quoi ce n’est pas forcément ceux qui maîtrisent le mieux la technique qui sont capables de nous transporter par leurs propres réalisations. Ce premier tome est décidément sage dans sa mise en case qui emprunte trop au cinéma de genre plutôt que de chercher des astuces dans son propre code narratif. Les effets piqués au ciné tombent à plat et nous laisse de marbre. Dommage !

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