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Crépuscule d'acier

Manchu (Illustrateur de couverture), Xavier Spinat (Traducteur), Charles Stross ( Auteur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 31/12/05  -  Livre
ISBN : 2915159556
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Laure   - le 20/09/2018

Crépuscule d'acier

Pour ceux qui ont découvert tout comme moi, Charles Stross avec son roman le Bureau des atrocités, préparez-vous à tout autre chose. Car avec ce nouveau livre, vous découvrirez une nouvelle facette de l'écrivain de science-fiction. Crépuscule d'acier est en fait, un space-opera surréaliste avec une touche de second degré.

Charles Stross a écrit Crépuscule d’acier entre 1994 et 1998. Publié en 2003 de l'autre côté de la Manche, il fut nominé pour le prix Hugo du meilleur roman en 2004.

L'auteur explique dans une de ses interviews qu'au départ, c’était pour lui "un exercice d’écriture sur le thème de la création d’un monde". Il décide de relever un défi, écrire un space opera en s'imposant deux thèmes contraignants : le premier, la rencontre entre l’humanité et une intelligence "informatique" et le deuxième, le voyage temporel grâce au dépassement de la vitesse de la lumière.

"Distrais-nous et nous te donnerons ce que tu veux."

25ème siècle, le Festival, une civilisation intégralement transférée dans des programmes et se nourrissant d’informations, fait tomber sur la planète Rochard une pluie de téléphones portables. A chaque personne qui répond à un des appareils, une voix lui propose : "Distrais-nous et nous te donnerons ce que tu veux". Ainsi, les rêves des habitants prennent vie et la révolution germe sur la planète.


La Nouvelle République ne l'entend pas de cette oreille et décide de déclarer la guerre au Festival. Le Sire Vanek, croiseur de guerre, devra utiliser le voyage supra-luminique pour remonter le temps et attaquer l’ennemi par surprise, au risque de braver l’interdit de l’Eschaton, mystérieuse puissance invisible.

A son bord, deux espions embarquent : Rachel Mansour, inspecteur de l’ONU mandatée pour contrôler le conflit, et Martin Springfield, en mission spéciale pour le compte d’un étrange employeur.

"Le jour où la guerre fut déclarée, une pluie de téléphone s'abattit avec fracas sur les pavés de Novy Petrogad, tombant en averse du ciel."

Charles Stross imagine la rencontre entre deux puissances, l'une gouvernée par une intelligence "humaine" et à forte influence colonialiste (pour ne pas dire dictatoriale et imposant ainsi son système économique) et l'autre axée sur la singularité informatique, si importante de par son intelligence qu'elle sera à jamais inaccessible pour nous, les hommes. C'est un peu comme si l'être humain rencontrait une amibe, mais là, l'amibe, c'est nous. Et comme d'habitude, quand il faut résoudre un conflit, rien de tel que la violence.

Charles Stross ne peut s'empêcher de glisser des aspects irréalistes, des pointes d'humour et des scènes complètement farfelues dans son histoire. Déjà rien que le début du roman avec la pluie de téléphones portables, donne le ton. Le lecteur pourra également suivre les pérégrinations d'un robot espion sous forme de petite culotte à pois, les folies d'un commandant de vaisseau qui se croit enceint, les aventures d'un vieil homme rajeunit de quelques dizaines d'années et ayant pour ami un lapin et un corbeau... Et oui, les passages farfelus ne manquent pas !

Toutefois, Crépuscule d'acier reste un space opera avec une trame sérieuse, et malgré l'humour déployé par l'auteur, l'intrigue reste relativement classique. La rencontre entre deux entités que tout oppose, est loin d'être une idée innovante dans le monde de la science-fiction.

 

Ce premier tome (et oui, il s'agit d'une trilogie) reste un bon roman de science-fiction, agréable à lire. Attendons de lire la suite pour savoir si Charles Stross saura nous surprendre autant qu'il l'a fait avec Bureau des atrocités.

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