La Légende des Frahmabores
Richard Canal est un écrivain plutôt rare ces denrières années en science fiction. Depuis cinq ans, il a ralenti sa production et l'on n'a du se contenter depuis 2000 que de la réédition revue et corrigée d'Animamea aux éditions Imaginaires sans frontière en 2003. avec Deloria, cet enseignant chercheur en informatique signe une nouvelle fois un excellent roman, prouvant s'il en était encore besoin qu'il a un style et une voix qui n'appartiennent qu'à lui.
Cohabitation difficile
Alors que depuis plusieurs siècles, les terriens ont obtenu de la part des Geyns, les habitants de la planète Deloria, l'autorisation de construire deux colonies, les relations entre les deux peuples se déteriorent peu à peu. Une minorité de Geyns veulent voir les terriens partir de leur panète. Et ce n'est pas toute la diplomatie d'Aymoric, l'ambassadeur humain qui les en dissuadera. En même temps comment celui-ci peut-il espérer percer les rouages complexes de la mentalité Geyns ?
Passionnant
Si le début du roman est un peu opaque et difficile (la phase de mise en place), Richard Canal parvient bien à nous faire entrer de plein pied dans un univers dont l'exotisme est passionnant. Dépaysement garanti avec cette civilisation qui ne ressemble à aucune autre et les particularités géologiques de Deloria. Mais si le cadre est intéressant et peu commun, Richard Canal n'oublie pas non plus ses personnages. Les figures de l'ambassadeur Aymoric qui perd peu à peu la mémoire ou de Lynyk, un jeune religieux Geyn, donnent de la force à ce récit avec leurs doutes et leurs incertitudes. Ils sont profondément attachants et l'on dévore sur la fin les chapitres. Bref, vous l'aurez compris, il y a un vrai plaisir à parcourir les pages de ce premier tome qui annonce un cycle passionnant. Sans signer le livre de l'année, Richard Canal nous offre une belle invitation au voyage et à la découverte. Bravo et merci.