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Le château du roi dragon

Beet (Illustrateur de couverture), Stephen Lawhead ( Auteur), Marianne Saint Amand (Traducteur)
Aux éditions : 
Date de parution : 28/02/06  -  Livre
ISBN : 9782020856843
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Romain   - le 27/09/2018

Le château du roi dragon

Les éditions du Seuil démarrent une nouvelle collection en rééditant un ancien (1982) roman de Stephen Lawhead, auteur entre autres du cycle de Pendragon et d’ouvrages de jeunesse. Ce dernier point tend à faire croire que ce livre s’adresse de préférence à un public jeune.

L’histoire

Parti en croisade pour sauver le monde civilisé le Roi Dragon a laissé son trône à sa Reine et à son frère cadet, le Prince Jaspin. Ce dernier en profite pour essayer d’accaparer le pouvoir en s’alliant au nécromancien Nimrood. Face à eux se dresse Quentin, un jeune novice, appelé à une plus haute destinée. Aidé de Theido, un noble déchu de ses terres à son retour de croisade et ayant pris le maquis à la tête d’une bande de hors-la-loi, guidé par Durwin un sage ermite il bravera milles dangers pour sauver sa Reine et son Roi.

Robin des Bois revisité

Au premier abord l’histoire se présente comme une variante fantastique de Robin des Bois. La trame se met en place de manière lente et sans grande originalité. Cependant vers la page 100 Lawhead commence enfin à poser son propre monde, les descriptions deviennent plus lyriques et le lecteur peut enfin commencer se plonger dans sa lecture.

Des nécromants avec des rires de dément …

L’intrigue reste cependant très sommaire, et horriblement boiteuse. Les scènes d’actions sont plutôt ratées, et les personnages sont d’un manichéisme incroyable. Les héros sont gentils, beaux, courageux, généreux, naifs, tandis que les méchants font le mal par plaisir, sont cupides, colériques ou pleutres et bien sûr la laideur de leur âme se transcrit dans leur apparence. L’absence totale de profondeur des personnages et du scénario est vraiment regrettable.

tandis que le Dieu Plus Haut guide les évènements

Il faut rajouter à ceci une glorification omniprésente du monothéisme, opposé aux anciennes croyances d’ailleurs décrites de manière très vague. Cet aspect du livre devient assez vite pesant, et apporte son content de contradictions. Dommage, le thème aurait pu être traité de manière intéressante, mais il est ici caricaturé à l’extrême. A noter que les noms des lieux, tel « Pelgrin Forest » ne sont pas traduits, ce qui se révèle ici plus gênant qu’autre chose.

Un roman un peu suranné

Au final l’ouvrage n’a que peu de chance de séduire son lecteur, hormis peut être les plus jeunes, et encore. A éviter donc. Plutôt dommage pour un début de collection, et au vu des romans de qualité qui ont pu être écrits ces dernières années.

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