Un Monde sans fin

Un Monde sans fin

Sean Russell a été publié pour la première fois chez Mnémos. C’est à lui que l’on doit les quatre tomes du cycle La Guerre des cygnes. Depuis les éditions de L’Atalante éditent ses premiers romans. Après l’univers médiéval chinois revisité avec Le Frère initié et Le Berger des nuages, c’est au tour de l’Europe des Lumières et le XVIIIème d’être réécrit dans ce que l’on pourrait considérer comme une sorte d’Uchronie si l’histoire se passait sur Terre.

Et si Darwin s’était trompé ?

Le jeune Tristam Flattery est un Naturaliste empiriste de talent. Il est convoqué par le roi et envoyé en voyage pour trouver une plante particulière dont ce denier à besoin pour guérir sa maladie. Mais au palais certaines personnes ne veulent pas qu’il trouve cette plante. Le voici donc embarqué pour un périple de deux ans sur les mers qui l’emmènera aux confins du monde connu. Mais ce voyage ne sera pas de tout repos car des phénomènes inexpliqués et bizarres s'agitent autour de notre héros. Ce dernier devra ouvrir son esprit à d’autres choses que la science pour comprendre ce qu’il se passe.

Un roman technique sur la navigation maritime très agréable à lire

Avec ce premier tome, d’un cycle qui en compte deux, Sean Russell nous emmène en voyage et il nous pose comme question : que ce serait-il passé si Darwin n’avait pas découvert sa théorie de l’évolution et si la magie était bien réelle ? C’est avec une plume enjouée et légère qu’il tente d’y répondre. Effectivement, l’histoire ne se passe pas sur notre bonne vieille Terre mais on pourrait s’y tromper, tellement l’univers dépeint ressemble au nôtre. L’histoire est très bien menée et les intrigues de palais confondent le lecteur et le laissent dans l’expectative. De plus la précision des termes marins utilisés rend ce récit d’autant plus crédible sans pour autant qu’il soit ennuyeux. Il faut cependant signaler que ce premier tome n’est pas du tout de la fantasy. Il n’y a aucun élément propre au merveilleux dans cette histoire et heureusement. Tout comme dans son précédent cycle, Le Frère initié et Le Berger des nuages, Sean Russell tient à rester le plus fidèle possible à son univers et il réussit avec brio.