Gévaudan

Gévaudan

Philippe Mignaval est romancier mais également journaliste. Né près du pays du Gévaudan, il s’est passionné pour les histoires concernant le fait historique qui eu lieu dans les années 1760. C’est donc “l’enfant du pays” qui se fait plaisir à proposer sa propre interprétation de l’origine de la bête meurtrière.

Il est également l’auteur des Sottisiers des journalistes (Hors Collection) ou Proverbes pour rire (Marabout).

240 ans après son règne de terreur, la bête du Gévaudan continue à faire parler d’elle. A l’occasion de l’ouverture d’un musée dédié à son existence, de nombreux “spécialistes” se sont réunis pour exposer leur théorie. L’éclestisme est de mise: on trouve pêle-mêle scientifiques, ecclésiastiques ou simples passionnés.

C’est lors de cette inauguration qu’un spécialiste en génétique va rencontrer la jeune et émoustillante Margeride. Celle-ci, intéressée par ses compétences,va lui confier un secret. Il s’agit d’un bocal scellé contenant un morceau de peau de canidés, transmis depuis des générations.

Serait-ce la clé (génétique) de l’énigme de l’identité de la Bête du Gévaudan ?

Grâce au clonage, le scientifique va tenter de faire revivre l’animal.

Mais comme souvent, quand l’Homme veut jouer à Dieu, c’est le Diable qu’il libère.

Gévaudan est un roman mêlant faits historiques, suspense et enquête. Philippe Mignaval utilise avec brio le mystère de la bête qu’il arrive à remettre au goût du jour. La peur du loup ou d’un monstre est un classique dans l’esprit collectif et trouve toujours une résonnance

Les courses poursuites, l’escalade des meurtres et la tentative de résolution de l’énigme historique se combinent pour “accrocher” l’intérêt du lecteur. Malheureusement, on a tendance parfois à décrocher quand l’auteur part dans les descriptions des paysages où se déroulent les actions. On sent l’écrivain très amoureux de son pays. La répétition à l’extrême de certaines expressions alourdit le récit.

La partie scientifique avec le clonage reste crédible et explique même de manière compréhensible le principe.

Le métier de journaliste de l’auteur ressort au travers du roman car l’auteur nous livre l’éventail des événements réels et tragiques qui se sont déroulés à l’époque (dates, lieux, noms) mais sans en faire un listing ennuyeux.

A la fin de l’oeuvre, Magnival nous présente sa propre solution à l’origine du monstre (tout à fait crédible d’ailleurs) qui tua tant de paysans au XVIIIème siècle.