L'Archipel du Soleil
Bernard Simonay a publié de nombreux romans historiques (La trilogie La Première Pyramide), fantastiques (la série Les Enfants d'Atlantis, et La Trilogie de Phénix, les adaptations de légendes populaires Le Roman de la Belle et la Bête, et La Légende de La Toison d'Or), policiers (La Lande Maudite) ou le roman d'aventures (Les Tigres de Tasmanie, La Dame d'Australie).
6000 ans d’histoire en un roman
Astyan s'est installé à Thulea avec Callisto, mais il brûle de repartir à la recherche de ses origines, et surtout d'Anéa, la femme de sa vie. Il se plonge dans une transe profonde, au cours de laquelle il assiste au développement de la civilisation Atlante, depuis ses touts débuts jusqu'à sa toute dernière incarnation, Astyan, le souverain de Poseidonia...
Le sujet maudit
L'Atlantide semble être un thème maudit. Je n'ai jusqu'à maintenant pas réussi à mettre la main sur un roman récent sur la civilisation atlante qui n'ait pas eu des défauts rédhibitoires (les romans de Marion Zimmer Bradley sur le sujet sont parmi les moins réussis de toute sa vaste production). La série Les Enfants de l'Atlantide ne fait pas exception.
Ce second roman de la série confirme ce que j'avais déjà dit du premier volume, et présente une très (trop ?) forte ressemblance dans les thèmes et les personnages avec l'autre série de fantasy de Bernard Simonay, La Trilogie de Phénix. Par où commencer ?
Le plus gênant est probablement le manichéisme facile et total du roman (cf les longues descriptions du système atlante, visiblement l'implémentation du paradis sur terre), entre les gentils Titans éclairés qui oeuvrent pour le bien de l'humanité avec l'aide des extra-terrestres, et les méchants Géants qui possèdent tous les défauts, et sont au delà de tout espoir de rédemption. D'ailleurs, visiblement, l'humanité elle-même, si elle n'est pas guidée par des puissances supérieures, n'a aucune chance de s'en sortir... Une foule de contradictions internes au récit se révèlent passablement gênantes pour la crédibilité de l'intrigue, telle la subite acquisition de pouvoirs surhumains par les frères et soeurs et même les enfants des Titans, après que l'auteur ait bien insisté sur le fait que cela n'était pas possible (Ashertari, par exemple, passe d'une jeune fille sans pouvoirs réels à l'égale de sa jumelle). Ajoutez à cela un style un peu trop emphatique et parfois maladroit, un usage excessif de superlatifs et de mots comme inouï, incroyable, indescriptible, inimaginable, et l'accumulation d'à peu près tous les poncifs (new-age) du genre, depuis l'usage extensif de la réincarnation jusqu'aux noeuds de forces telluriques, en passant par tous les pouvoirs possibles et imaginables.
A réserver à ceux qui veulent acquérir une culture intégrale sur les représentations d’Atlantide dans la littérature.