Né en 1959 à Levallois-Perret, Laurent Rullier a fait une première incursion dans la bande dessinée à la fin des années 80 avec Les aventures de Victor Levallois. C’était avant qu’il ne se lance dans le dessin animé. Mais il y a quelques mois, la muse de la BD lui a fait de nouveau de l’œil et le voilà de nouveau en librairie avec les aventures d’Antoine Sèvres avec à ses côtés un jeune dessinateur : Alessio Lapo.
Mystère chez les nonnes.
Antoine sèvres est un moine inquisiteur qui parcourt la France au fil de ses errances. En passant par la Dordogne, il a le malheur de tomber dans une caverne souterraine et de découvrir le cadavre d’une sœur. Aussitôt il flaire le mystère. La mort de la jeune femme n’a pour lui rien de naturelle. Et en menant son enquête, il découvre que de bien étranges manières règnent dans le village d’à côté.
Une intrigue solide mais un dessin parfois un peu en deçà.
Ce deuxième tome d’Antoine Sèvres brille par son scénario. Laurent Rullier a su mettre en forme une intrigue solide et bien menée. On se laisse facilement prendre par l’enquête du moine inquisiteur et par ses multiples rebondissements. Une intrigue qui tourne également autour de la personnalité complexe du héros. Il est intelligent, brillant même, mais il a aussi ses défauts et des penchants étonnants pour un moine. Et c’est une très bonne surprise. Le dessin est lui malheureusement un peu en deçà. Si dans les gros plan et le soucis du détail, le résultat est plutôt honorable, la systématisation du flou sur les visages et sur les arrières plans dès que le dessin prend un peu de hauteur ou de distance est agaçante. Très vite en s’éloignant, les traits des personnages s’effacent au point de ne plus distinguer les yeux ou la bouche. Dommage. Ce sont ces petits détails qui font aussi l’admiration des lecteurs.