Mythic est un scénariste belge, spécialisé plus particulièrement dans le polar, mais dans tous les genres de polar : réaliste, fantastique ou humoristique. Il a signé entre autres les 10 tomes des aventures de Rubine.
Walthery est connu pour sa capacité à mettre en valeur les formes des jeunes femmes dans ses bandes dessinées. La plus connue de ses héroïnes est certainement Natacha, l'hôtesse de l'air. Il a aussi collaboré à d'autres séries, comme Benoît Brisefer. Il est à l'origine le dessinateur de la série Rubine dont il a réalisé les premiers tomes. Il se contente désormais de les signer.
Boyan est le troisième dessinateur de Rubine, après Walthéry et Dragan de Lazare. Il est d'abord entré dans l'équipe en tant que coloriste, avant de prendre à son compte l'ensemble du graphisme – tout en continuant d'assurer la couleur.
Enquête autour d'un cimetière familial
Témoin d'un suicide dont certains détails la choquent, Rubine s'intéresse à l'affaire au point d'aller à l'enterrement de la malheureuse, une riche jeune femme de bonne famille. Rapidement persuadée qu'il s'agit d'un meurtre, elle poursuit l'enquête malgré les pressions de sa hiérarchie. Dans la famille de la jeune fille morte, les morts suspectes et brutales s'accumulent : le frère, la mère, puis le père. Celui-ci étant mêlé à de louches combine, Rubine enquête seule dans un climat de plus en plus tendu. C'est encore seule qu'elle trouve la clé de cette énigme insolite.
Peu d'intérêt...
Le scénario a une seule chose de bien : la chute – et encore... Le reste est un long délayage destiné à remplir l'album et amener l'héroïne au bon moment à la conclusion de sa navrante investigation. L'histoire est vraiment peu vraisemblable, truffée de simplifications et d'oublis. En fait seul le ressort imparable des « supérieurs qui veulent étouffer l'enquête » assure un semblant de réalisme à l'histoire. Les comportements des protagonistes est stéréotypé, exagéré jusqu'à la caricature, mais sans aucun humour – ou alors raté - qui pourrait faire passer l'ennui qui nous remplit à la lecture des pages.
Walthéry n'est pas réputé pour la qualité des scénarios des albums qu'il dessine, mais pour ses dessins et sa « patte » en ce qui concerne les rondeurs féminines. Mais ce volume n'a pas un seul dessin de lui. Tout est réalisé par Boyan et, disons-le tout net : c'est mal dessiné. Les personnages, en particulier les figures, sont bâclés, à la limite du gribouillage par moment. Les décors sont souvent simplistes, parfois même inexistants. Heureusement, des bulles à la limite d'être envahissantes comblent les espaces et remplissent les cases.
Il existe beaucoup de belles histoires bien dessinées en BD policière, qui méritent plus votre attention que cet album qui ne fera pas date.