Dans les rêves de l'arbre roi

Dans les rêves de l'arbre roi

Né en 1929, Julia Verlanger est une auteure de SF qui nous a quitté trop tôt. Décédée en 1985, elle a laissé derrière elle une quinzaine de romans de SF, de fantastique et de fantasy. Connu également sous le nom de Gilles Thomas, la force et la beauté des images qu’elle évoquait dans ses récits ont marqué son époque. Cela lui a d’ailleurs valu d’être réédité à plusieurs reprises et de donner son nom à un prix littéraire présidé aujourd’hui par Roland C.Wagner et remis chaque année au mois de novembre.

C’est donc sans réelle surprise que l’on a appris il y a quelques mois que les éditions des Humanoïdes Associés souhaitaient adapter l’histoire de Soltrois en Bande Dessinée. Au scénario, on retrouve Jean-Martial Lefranc, ancien dirigeant de Virgin Loisir, Sega et Cryo Interactive mais aussi scénariste de cinéma. Pour son premier album de BD, il est associé avec Mauro de Luca, dessinateur italien qui a longtemps sévit dans la pub, la télé, le théâtre et le cinéma.

Barbares contre esclaves.

Dans les rêves de l’arbre Roi s’ouvre sur une bataille. Celle de la révolte des esclaves contre leurs maîtres « les Mutants ». Une bataille féroce et sanglante qui voit ces premiers perdre et retourner à leur condition de soumis. Blessé, le chef des mutants meurt et laisse à son fils Djellal la direction de son domaine. Mais issu des peuples, ce dernier est vite contesté. Au point que certains de ses opposants n'hésitent pas à lui tendre un piège...

De superbes dessins

Il bien entendu trop tôt pour se prononcer sur le fond de l'histoire de Soltrois. Les auteurs mettent pour l'instant en place peu à peu leur intrigue. Pour l'heure, le récit joue sur la traditionelle opposition entre deux peuples et un héros qui apprtenant aux deux ne trouve sa place nul part. Le tout agrémenté avec une sauce entre science-fiction et fantasy. Le point positif ce sont les dessins et les couleurs qui sont assez vives. Certaines planches rappellent un peu le trait de Florence Magnin. Il y a un vrai soucis du détail (notamment sur les visages) et Mauro de Luca s'exprime parfaitement dès que le récit devient un peu onirique. Résultat, on a envie de lire la suite. Et vite !