Regrets éternels

Regrets éternels

Marc Hardy est jusqu’ici l’homme d’une bande dessinée. Et quelle bande dessinée ! Pierre Tombal ! Une série qu’il a commencé en 1982 avec Raoul Cauvin, le scénariste notamment des Tuniques Bleues, de l’Agent 212, de CRS Détresse, Cédric, Les Paparazzis et Les Femmes en blancs.

La mort, la mort… LA Mort !

Pierre Tombal est un fossoyeur bien occupé. Il faut dire qu’il abrite dans son cimetière La Mort ! Un privilège qui lui permet de la connaître mieux que quiconque mais qui lui apporte aussi bon nombre de visiteurs curieux d’en savoir un peu plus sur elle. Dans ce 23ème album, un suicidaire, un paparazzi, un peintre et même un assureur défileront pour aller la voir… Et tous, ou presque, ne s’en sortiront pas vivant…

Humour noir…

Pierre Tombal fait partie de ces séries aux longs courts avec lesquels on grandit. Et c’est donc toujours avec une certaine tendresse qu’on voit arriver un nouvel album. Dedans, l’humour n’a guère changé, même si les deux auteurs brodent de plus en plus autour du personnage de La Mort. C’est parfois cynique, mais toujours très correct et presque un peu trop aseptisé. Ce 23ème numéro de Pierre Tombal n’échappe pas à la règle. On est ici en famille. Le maître mot c’est la continuité. Et dans le dessin et dans l’humour. Et on ne critiquera pas la recette puisqu’à priori, lorsqu’on achète un 23ème album, on la connaît déjà. Cela manque simplement un peu de surprises ou de piquant. Comme pour les titres précédents, on sourit un peu, on la dévore, on la range et on l’oublie aussitôt. Mais ainsi en va-t-il des séries avec lesquels on a grandit : on recevra le 24ème album avec tendresse et nostalgie. Tout en sachant à l’avance ce qu’on va y trouver.