Jeunesse
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Les Extraordinaires aventures d’Alfred Kropp

Jean Esch (Traducteur), Rick Yancey ( Auteur), Nicholas Yarger (Illustrateur de couverture), Lizzy Bromly (Illustrateur de couverture)
Aux éditions : 
Date de parution : 30/09/06  -  Jeunesse
ISBN : 2070573362
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Nathalie   - le 27/09/2018

Les Extraordinaires aventures d’Alfred Kropp



Rick Yancey est un passionné d’écriture et du cycle arthurien depuis qu’il a 14 ans. Du coup, après le succès remporté par ses romans destinés au public adulte Confessions of a Tax Collector entre autres), il a décidé de s’essayer à la littérature jeunesse en s’attaquant à son récit de prédilection.

Un champion de la résilience

Comme le résume Amy Pouchard, plus douée pour les maths que pour la compassion, Alfred Kropp doit être “la personne la plus malchanceuse sur terre”. Il a un physique peu avantageux, un QI qui n’est pas celui d’un débile (il en est sûr, sa mère l’a fait tester), sa mère est morte d’un cancer et son oncle devenu son tuteur l’entraine dans une histoire folle où un homme mystérieux les paie très cher pour qu’ils récupèrent une non moins mystérieuse épée. Et finalement c’est oncle Farell qui va le payer très cher.

Et parallèlement à tous ces drames, il est averti que par sa faute, le monde court un grand danger alors il essaie de courir vite pour limiter les dégats qu’il a causés.

Un Da Vinci code pour la jeunesse...

C’était le slogan de la chaîne de libraires Waterstone’s pour vendre ce livre, formule magique reprise par l’auteur sur son site http://www.rickyancey.com.

C’est une remarque très judicieuse tant d’exécrables et insipides ingrédients du best-seller de Dan Brown ont été reservis ici pour accomoder un très vague erzatz du mythe arthurien : des ordres mystérieux, un rythme et des gagdgets cinématographiques, des rebondissements improbables (qu’Alfred Kropp manie facilement une épée magique requiert une certaine dose de sense of wonder mais passe encore qu’il conduise une Ferrari à 160km/h avec désinvolture), des révélations invraisembables, des incohérences tellement énormes qu’elles semblent avoir été fait exprès.

Le seul condiment qui sauve un peu la sauce c’est l’humour et la dérision générée par l’anti-héros qu’incarne à la perfection Alfred Kropp.
Au moins la prétention dont faisait montre l’auteur du Da vinci code ne peut pas être reprochée à ce livre.
Mais à force de ficelles, même l’humour paraît facile et fade.
Bref ce récit indigeste tiendra peut-être en haleine les aficionados de James Bond mâtiné de mysticisme bon marché mais il manque singulièrement de souffle et de liant.

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