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Le Soleil du Nouveau Monde

Aux éditions : 
Date de parution : 30/09/06  -  Livre
ISBN : 2265081108
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Magda   - le 20/09/2018

Le Soleil du Nouveau Monde

Alexandre C. Irvine est considéré comme l’un des plus prometteurs des jeunes auteurs fantastiques américains. Son premier roman, Le Soleil du Nouveau Monde, a reçu les prix Locus et International Horror Guild Award. Il a depuis écrit deux romans, One King, One Soldier et The Narrows, ainsi qu’une novella, The Life of Riley, et deux recueils de nouvelles, Unintended Consequences et Pictures from an Expedition. Il a également un blog (en anglais) : http://alexirvine.blogspot.com/.

Amérique du Nord, années 1830

Riley Steen a besoin d’un matériel un peu particulier : une petite fille née un jour donné, et possédant certaines caractéristiques. Mais s’il met la main dessus, ainsi que sur quelques autres éléments, il parviendra à conquérir un pouvoir au-delà de toute imagination. C’est dire s’il n’a pas l’intention que qui que ce soit lui mette des bâtons dans les roues…

Le propriétaire de la fabuleuse grotte du Mammouth possède un esclave auquel il tient plus que la prunelle de ses yeux : un guide et un explorateur né, qui lui permet de tirer un bon prix des visites par de riches amateurs de parties nouvelles de la grotte. Un jour, Stephen Bishop découvre une autre denrée monnayable : une momie couverte de plumes et superbement préservée…

Archie Prescott, typographe et quasi esclave d’un magnat de la presse de New-York, a vu sa vie s’effondrer lorsqu’il a trouvé un soir en rentrant son immeuble en flamme et les corps de sa femme et sa fille sur des civières. Submergé par l’auto-apitoiement, il a bien du mal à en émerger pour remettre sa vie sur les rails, d’autant plus qu’il est poursuivi par une gamine des rues horriblement défigurée par le feu, et qui se prétend sa fille…

Un auteur à suivre

Pour un premier roman, Alexander C. Irvine s’attaque immédiatement à du très gros : de la crypto-histoire dans les Etats-Unis des années 1830, sur fond de magie, de politique, de New-York de la période « Gangs of New-York », et surtout de légendes aztèques et mesoaméricaines. Celles-ci, que l’on ne voit que rarement employées dans le fantastique (et encore plus rarement en évitant les approximations très grossières), apportent ici une originalité et une complexité bienvenues, et on sent que l’auteur a fait quelques recherches sur la question (bien que je ne sois pas vraiment compétente pour juger de la précision dans les détails).

Les personnages comme l’arrière-plan sont suffisamment détaillés pour être crédibles, même si parfois certains ajouts de personnages et certaines de leurs pérégrinations partent un peu dans tous les sens (en particulier, le personnage de Stephen ne colle pas complètement au reste du récit).

Le lecteur trouvera dans ce roman une nouvelle exploration de la nature de la divinité et de ses côtés obscurs. Celle d’Alexander Irvine rappelle plus l’approche extrêmement sombre et parfois surchargée d’un Tim Powers que celle, peut être plus conclusive, d’un Neil Gaiman. Cependant, le traitement du sujet comme des personnages est encore dans ce premier roman un peu plus confus et moins abouti que chez ces deux auteurs. Un premier roman très noir, original et prometteur malgré quelques défauts, probablement de jeunesse, et donc un auteur à suivre…

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