Le Bouclier Obscur

John Lang est connu pour les loufoqueries des personnages de la BD et de la série audio Le Donjon de Naheulbeuk. Loin de l’ambiance des jeux de rôles et des blagues grivoises, Le Bouclier Obscur est son premier roman, c’est un véritable tournant dans sa carrière : une entrée réussie dans le monde du frisson et de l’épouvante.

Un virus pas très catholique

Quand un virus infecte un ordinateur, on appelle à la rescousse le premier informaticien venu. Mais quand ce virus provient d’un document confidentiel du Vatican les choses se compliquent un peu. Et lorsqu'Uther accepte de jeter un œil sur ce PC, il a la désagréable surprise de finir par combattre un véritable démon. Il semblerait que le téléchargement d’un vieux document, conservé au Vatican, ait permis au texte d’invoquer une entité belliqueuse remontant à la nuit des temps.

Les méchants et les gentils

Le but de ce démon étant d’invoquer une armée de ces congénères afin de prendre possession de notre monde et d’anéantir la race humaine, il fallait bien qu’un héros se dresse contre lui pour contrecarrer ses plans. Et ce héros, c'est Uther, aidé de James, l’un de ses élèves. Ensemble, ils vont se battre pour sauver l’humanité.
 
Entre l’horreur, l’épouvante et le thriller

Les héros du récit et le lecteur se trouvent entraînés à toute vitesse dans ce qui semble au début n’être qu’une simple enquête. Mais avec les premières morts, l’histoire sombre vite dans le fantastique.
 
C’est un véritable plongeon dans l’ambiance des films d’horreur morbides et sanguinolents. L’auteur décrit avec une précision étonnante des scènes sinistres ou des démons monstrueux. Si vous souhaitez frissonner, il vous faut absolument lire ce livre, bien que malheureusement il soit à déconseiller aux âmes sensibles et aux plus jeunes.

Fiction ou anticipation ?

Cet ouvrage est classé dans la section anticipation des romans de chez Rivière Blanche. En effet, l’auteur s’applique à faire paraître crédible le récit. La simplicité des personnages, qui correspondent à « monsieur tout le monde » aide le lecteur à s’identifier aux héros. Celui-ci est tiraillé entre son désir de nier les faits et l’envie de participer à une grande aventure.
 
Ce nouveau style convient parfaitement à John Lang, le récit est à quelques années lumières de son style habituel mais c’est une parfaite réussite. Chaque page du roman est étonnante et il est impossible d’en deviner la fin.
Pourvu que son auteur ne s’arrête pas en si bon chemin.