L'Ombre d'une reine noire
Qui ne connait pas encore Raymond Feist ? Auteur de renom des années 80 et 90 au USA, il nous arrive en France vers la fin des années 90 avec La Guerre de la Faille et son monde Midkemia. Depuis ce cycle de quatre tomes, il ne cesse d'écrire et d'agrandir son univers. Avec La Trilogie de L'Empire c'est le monde des Tsuranis qui est dépeint et après Frères de sang et Le Boucanier du roi, une nouvelle saga commence : La Guerre des serpents qui comprend au moins quatre tomes.
Il n'aspirait qu'à être forgeron !
Erik est un jeune homme qui vit dans un village perdu dans la lande noire. Il est apprenti forgeron et ne rêve que de s'installer à son compte. Hélas pour lui cela n'arrivera pas. A la suite d'une bagarre, lui et son ami Roo sont accusés de meurtre et doivent prendre la fuite. Ils partent alors sur les routes de Midkemia en tentant d'échapper aux gens d'armes qui les recherchent.
Alors qu'une guerre a lieu sur Novindus, un autre continent, et que l'ombre d'une reine se répand de plus en plus sur Midkemia, le destin d'un petit forgeron va basculer dans une réalité qu'Erik n'imaginait même pas.
Feist égal à lui même mais avec quelque chose en plus
Feist retourne donc sur son univers pour nous conter une nouvelle guerre. Il fallait s'en douter apres Frères de sang et Le Boucanier du roi. Plus de 20 ans ont donc passé depuis que Nicholas est allé sur le continent de Novindus. Donc ce nouveau cycle peut se lire indépendemment du précédent. Mais pour comprendre, et apprécier à sa juste valeur cette nouvelle guerre qui se prépare, il est conseillé de (re)lire les tomes précédents.
Pour une fois Feist modifie l'angle de vue de son histoire et c'est à travers les yeux d'un apprenti forgeron sans importance, embarqué dans une guerre qui le dépasse, que l'on découvre l'histoire. Les grands puissants, que ce soient Tomas, Pug ou Macros le Noir, sont relégués à l'arrière-plan et n'interviennent que très peu. Cela redonne un nouveau soufle à cet univers et ce n'est pas plus mal. Feist est toujours égal à lui-même et sa plume est aussi fluide que dans les tomes précédents. Le regard porté par Erik sur cette guerre insensée confère un réalisme et une crédibilité à l'histoire.
Voici le premier tome d'une nouvelle saga que l'on ne sera pas prêt d'oublier.