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Les Nations de la Nuit

Beet (Illustrateur de couverture), Oliver Johnson ( Auteur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 31/12/06  -  Livre
ISBN : 2915159974
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jean   - le 27/09/2018

Les Nations de la Nuit

Oliver Johnson est né en France, à Paris, mais il s’agit en fait d’un éditeur londonien. Il a aussi eu une certaine reconnaissance pour ses Livres dont vous êtes le héros. Il s’est lancé dans l’écriture d’un grand cycle (Les Porteurs de Lumière) qui comprend trois tomes en anglais, dont deux déjà traduits en français, chacun découpé comme d’habitude par l’éditeur parisien en deux volumes - ce qui nous fait quatre volumes sur les six attendus au final.

A la recherche de la Ville perdue

Les héros survivants du premier tome - une vieille magicienne, un prêtre du feu défiguré, un beau héros Howardien armé d’une épée magique et la Porteuse de lumière - s’enfuient après la dévastation de leur ville. Ils partent vers le Nord à la recherche de l’homme de Bronze qui, avec l’Epée et le Spectre - que le baron a emporté aussi vers le Nord - forment les artefacts nécessaires pour réveiller le Soleil.


Derrière eux, le maître vampire Faran et sa troupe se lancent à leur poursuite. Devant eux aussi s’accumulent les dangers : montagnes glacées, plaine habitée de fantômes, démons venus de Ombres... Ainsi que le souffle de l’hiver lui-même, le loup Fenris.
L’Homme de Bronze est à Lorn, un sanctuaire caché magiquement et peuplé d’immortels. Dans cette cité préservée hors du monde des mortels se trouve aussi le Calice de Reh qui peut seul sauver Thalassa, la Porteuse qui a été mordue par un vampire et va se transformer en monstre à la prochaine pleine lune.


Les héros vont avancer en laissant derrière eux un sillage de cadavres - ceux de leurs amis - et la destruction apportée par leurs opposants. Ils vont aller au bout de leurs forces pour découvrir des secrets millénaires qui n’attendent qu’eux pour être révélés. Leur parcours va changer le monde, réveillant des terreurs ancestrales et détruisant des merveilles éternelles.
Tout au long de l’histoire, le froid va les gagner, montant en force à la fois à cause de l’hiver qui arrive, du soleil mourant, mais aussi grâce à la magie du maître des Ombres, le terrible Seigneur des Nations de la Nuit.

Ouaaaah !... (baillement)

Six cent pages, c’est long. Cela peut aussi être passionnant quand il s’agit d’une belle histoire bien écrite. Mais pas dans le cas de ce livre. Dès la fin du premier chapitre, le lecteur s’ennuie. Il faut beaucoup de temps et de volonté pour continuer la lecture jusqu’au bout. Le souci vient de la construction même de l’intrigue : les héros marchent dans les pas dessinés pour eux par des prophéties millénaires. Chaque lieu, chaque rencontre renforcent ce sentiment de rail bien huilé sur lequel glisse sans à-coup le chemin des voyageurs. Aucune difficulté, aucun obstacle ne peut leur résister, car cela est écrit...


D’autres points assombrissent aussi la lecture de ces deux volumes. On ne s’attend pas à trouver tout crédible dans un livre d’Heroic Fantasy, mais quand même, il y a des contraintes à respecter. Johnson ne doit pas souvent voyager, car sinon il saurait que si un déplacement prend trois jours de marche dans un sens, il y a fort à parier que ce soit pareil pour le retour... Ou qu’une montagne de plusieurs milliers de mètres de hauteur ne se gravit pas d’une couple d’heures ! Sans parler de la pleine lune située à moins d’une semaine de la nouvelle .. !
En fait, Johnson ne respecte aucun critère de réalisme tout en donnant l’impression de vouloir être sérieux. Il nous fait trembler avec des terreurs irrésistibles – comme son loup Fenris – pour quelques pages plus loin en négliger les effets si cela l’arrange. De la littérature à géométrie variable...


Pourtant, les idées de base, pour peu novatrices qu’elles soient, sont là. Lutte entre le Bien et le Mal, la Lumière et la Nuit, la Vie et l’Immobilité. Mais la narration est ratée, l’univers peu crédible et certains éléments, tels que ses « dragons » – tantôt présentés comme des créatures, ailleurs comme des avions de chasse – sont difficiles à se représenter.
Le premier volume était loin d’être génial, mais celui-ci est encore moins bon.

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