En 1967, la revue de BD Pilote publia Les Mauvais Rêves de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières, le premier épisode de ce qui allait devenir l’une des plus célèbres séries de bande dessinée de science-fiction française. Valérian, Agent spatio-temporel allait continuer à paraître dans la revue jusqu’en 1985, et exercer une profonde influence sur les auteurs et les dessinateurs subséquents. Vingt albums ont paru entre 1970 et 2007, mêlant épopées spatiales et aventures sur des planètes exotiques, créant un univers extraordinaire peuplé de nombre de créatures inoubliables (au point que plusieurs volumes de bestiaire spatial ont dû être publiés), dont certaines ont atteint le statut de légendes, et établissant une référence incontournable pour les Space Opera en bande dessinée...
Qu’y a-t-il dans le Grand Rien ?
Valérian et Laureline, embarqués sur un cargo d’exploration avec pour destination le Grand Rien, ne sont pas au bout de leurs surprises. Car dans le Grand Rien, il y a en fait beaucoup de choses, pour la plupart dangereuses, et dont certaines ont une tête bien connues de nos deux agents… Pendant ce temps, ailleurs dans l'univers, leurs alliés et amis travaillent dans leur intérêt de diverses manières...
La vérité est ailleurs…
Si le but premier des deux agents est toujours de remettre la main sur leur planète d’origine, ils vont en fait buter sur des éléments qui relient cette aventure à nombre de leurs missions passées, et qui permettraient potentiellement de donner du sens à pas mal d’éléments disparates. Des indices qui laissent supposer l'existence d'une gigantesque conspiration, dans laquelle sont impliqués les personnages les plus inattendus, et qui ne peut se résoudre à partir d'un seul endroit, fût-ce le Grand Rien... On retrouve toujours avec le même plaisir le dessin caractéristique de Jean-Claude Mézières, et les scénarios où l'aventure et l'humour décalé se partagent la vedette.
Evidemment, avec autant de questions laissées en suspens et une telle quantité d'indices alléchants abandonnés négligemment ça et là, le lecteur ne peut qu'attendre impatiemment la suite, en espérant que la montagne ne va pas accoucher d'une souris (ou alors, avec style)...