Lunatique 74

Lunatique 74

Depuis sa renaissance en novembre 2005, Lunatique a confirmé qu’elle était une revue de science-fiction particulièrement intéressante. Une revue qui a déjà en quelques numéros publié des nouvelles d’auteurs aussi connus que Jess Kaan, Catherine Dufour, Jean-Pierre Andrevon, Jean-Marc Ligny ou Jacques Chambon.

Lino Aldani

Le sommaire de ce numéro 74 laisse la part belle à la découverte. Il est un peu moins « prestigieux »que les précédents mais avec quelques morceaux de choix et un gros dossier sur Lino Aldani, un auteur italien qui a été traduit à plusieurs reprises en France dans les années 70-80. Le choix peut paraître étonnant au premier abord. Il ne l’est plus lorsque l’on découvre ses nouvelles. Bonne nuit, Sophia et Ontalgie sont deux excellents textes. Le premier nous entraîne dans les arcanes du cinéma du futur. Un cinéma qui finit par contrôler les êtres et les esprits. Le second est une histoire dramatique de fin du monde avec un huis clos prenant et passionnant. Il ne manque finalement à ce dossier qu’une petite interview pour compléter l’article de Selene Verri sur cet auteur qu’il serait bon de redécouvrir en France si toutes ses fictions sont de ce niveau.

De la SF, il en est également question avec Jean-François Thomas. Stop Statues nous raconte la drôle de découverte de naufragés de l’espace obligés d’atterrir sur une planète inconnue... On conseillera aussi la lecture de Rainettes des lendemains de Jean Le Clerc de La Herverie, un autre texte aux accents de fin du monde et de Coulez mes larmes, dit l’astronaute de l’Espagnol Domingo Santos avec les souvenirs d’un vétéran de l’espace.

Un bilan une nouvelle fois positif

En faisant découvrir et redécouvrir plusieurs auteurs de science fiction, ce numéro 74 de Lunatique rempli son cahier des charges. La petite revue de Jean-Pierre Fontana a ainsi le mérite de montrer que derrière le cercle des auteurs que l’on a l’habitude de voir publié, il y a des écrivains amateurs plutôt intéressants. Avec en plus une vraie volonté d’aller voir au-delà des frontières françaises avec des auteurs suisses, espagnols, russes, roumains et italiens. Une vraie richesse pour la science fiction. Evidemment, il faudra un peu de curiosité pour la découvrir. Mais le jeu en vaut la chandelle. Un très bon numéro.