118 h avant la fin
Né en 1952 dans le Nord de la France, on a l'habitude d'écrire dans les biographies de Pierre Gévart qu'il fait une carrière de haut fonctionnaire. On n'en sait pas plus sur sa vie professionnelle, hormis qu'il écrit également des ouvrages qui sont sans doute en lien avec son métier comme Institutions françaises et européennes, Réussir sa carrière de fonctionnaire, Les Enjeux de la décentralisation, Réussir les épreuves des concours administratifs etc. Ce que l'on connaît par contre beaucoup plus, c'est sa passion pour la science fiction. Une passion qui le pousse à écrire nouvelles et romans (Une Planète pour Copponi, Les Orages de Jouvence...) mais aussi à s'occuper du fanzine Géante rouge, du concours de nouvelles courtes : le prix Pépin, et à organiser l'année dernière la 33ème Convention nationale française de science-fiction, à Bellaing dans le Nord de la France.
14 short stories
118 heures avant la fin est en fait un recueil de 14 short stories écrites par Pierre Gévart. Des récits qui font en général quelques pages tout au plus et qui s'appuient sur une seule idée. Un peu comme le faisait en son temps Fredric Brown. Difficile de toutes les résumer mais il s'agit essentiellement de petits textes de science fiction avec à plusieurs reprises la première rencontre Humains / E.T : un commerçant qui pense faire de bonnes affaires avec des extraterrestres qui n'accordent que peu d'importance à la valeur de l'or, un ambassadeur obligé de s'adapter aux mœurs bizarres des habitants d'une autre planète ou bien un drôle de concours de nouvelles - Le ministère au 3ème millénaire...
Un recueil qui se picore
Des textes courts, des histoires à chute... 118 heures avant la fin est un petit recueil qui se picore. Il a le mérite de se lire vite et facilement, un peu, on l'a déjà dit, comme les recueils du grand maître en la matière : Fredric Brown, même si la comparaison s'arrête là. Pierre Gévart ne l'a pas encore égalé. La short storie est un art exigeant qui ne pardonne aucune faute de style et si notre auteur en possède les grandes lignes (certaines nouvelles sont réussies), il ne le maîtrise pas encore totalement.
Le reste est une question d'affinité avec l'exercice. Si vous aimez ce genre de fictions courtes, vous trouverez sans doute dans ce livre matière à distraction. Il y a quelques idées et quelques chutes qui montrent la belle imagination de l'auteur et son amour de la SF tout autant que celui des rencontres entre les mondes. Par contre si vous préférez avoir plus de temps pour vous glisser dans une nouvelle, de découvrir les personnages et savourer l'ambiance qui y règne, passez votre chemin. 118 heures avant la fin est d'abord et avant tout à réserver à ceux qui apprécient d'aller vite à l'essentiel.