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L'Épreuve Divine

Isabelle Merlet (Coloriste), Philippe Thirault (Scénariste), Lionel Marty (Dessinateur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 29/02/08  -  BD
ISBN : 9782800140926
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jean   - le 31/10/2017

L'Épreuve Divine

Philippe Thirault écrit à plein temps depuis 2000 mais il a commencé bien avant cela à produire des romans et des scénarios de bandes dessinées. Lionel Marty est dessinateur depuis qu'il a fini ses études. Il a travaillé un peu partout, en France comme à l'étranger.

Longue route vers la Terre Sainte

Le Live Noir et l'armée croisée sont sur la route de Jérusalem, traçant leur chemin à coups d'épée. Mais la politique est parfois plus puissante que la guerre. N'ayant pu prendre Nicée, l'armée de Bohémont et la Milice Divine traversent les montagnes, se dirigeant vers Antioche.
Harcelés par leurs ennemis, affaiblis, se déchirant entre eux, cette route est un calvaire, dont le point d'orgue est le siège de la ville, à l'arrivée. Entre la princesse barbare, le guerrier et le guérisseur, les liens se tissent et se défont, mêlés de trahisons et de larmes.

Moins sanglant... mais de peu

Tout d'abord, précisons que le dessin est plutôt bien réussi, représentant parfaitement – souvent trop – les scènes inventées par le scénariste pour cette histoire aussi complexe qu'invraisemblable. Le dessinateur s'est appliqué à créer une ambiance et à gérer les actions avec un travail remarquable.

Mais dans quel but ? Car l'intérêt de cette série reste fortement discutable. D'excellents travaux ont déjà été réalisés sur les Croisades, tant au cinéma qu'en bandes dessinées. Des albums au trait réaliste, qui nous content des aventures humaines dans cette période troublée et violente. Des dessins et des scénarios qui nous font visiter une tranche d'histoire ainsi que des lieux et des pays aujourd'hui disparus.

Là ne se situe pas du tout l'ambition de cet ouvrage. Il n'y a aucune recherche de réalisme, de respect pour la vérité ou la logique. En fait, la croisade n'est qu'un prétexte, une fausse raison de donner au lecteur 48 pages de sang, de violence, de sexe, de mort et d'autres abjections. L'histoire ne tient pas, les personnages ne sont que des caricatures et les lieux sont imaginés.

Il y a peu de choses à sauver, à moins que l'on n'aime voir s'étaler au long des pages une infinie répétition de crânes éclatés, de mortelles blessures, de larmes et de sang versés ou de chairs langoureusement étalées. Cet album est une mauvaise caricature de bande dessinée historique qui ne peut que choquer les détracteurs du genre tout en ennuyant ceux qui apprécient ce type de littérature.

Il y a toutefois une évolution – dans le bon sens – entre le premier tome et celui-ci. Il est moins démesurément violent, sans en devenir un tant soit peu plus humain. Seuls les deux derniers tomes de cette quadrilogie nous dirons ce qu'elle vaut finalement.
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