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L'Île D-7

Aux éditions : 
Date de parution : 29/02/08  -  BD
ISBN : 9782731621518
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Jerome   - le 31/10/2017

L'Île D-7

Le nom de l’argentin Gimenez restera à tout jamais lié à La Caste des Méta-Barons. Une série BD culte réalisée avec Alejandro Jodorowsky au scénario. Mais réduire sa bibliographie à la Caste serait une erreur. Gimenez a également signé Léo Roa, Le Regard de l'apocalypse, As de pique ou bien encore Mutante. Le revoici avec L’Île D-7, quatrième tome du Quatrième Pouvoir avec la suite les aventures de Gal.

Une planète champ de bataille

Gal a un pouvoir psychique que les militaires lui envient. Évidemment, peu désireuse d’être manipulée, elle essaie de leur échapper et choisit de partir pour la planète Nebulae Alpha, une planète qui a servi de champ de bataille et qui est presque déserte, abritant seulement les restes radioactifs des combats. Là-bas, Gal espère que son pouvoir sera masqué par toutes les émanations des ruines, notamment sur l’île D-7. Elle ignore que sur place il reste des vivants, une mère et son fils, ce dernier ayant lui aussi quelques pouvoirs. La jeune et pulpeuse héroïne ignore aussi que la planète a été choisie pour un combat organisé entre deux armuriers afin d’emporter un gigantesque appel d’offre.

Pas mal…

Il est toujours étonnant d’ouvrir une bande dessinée de Gimenez et de retrouver son style si particulier. Un style qui nous renvoie aux années 80-90 et à La Caste des Meta-Barons (qui a commencé en 1992). Un style un peu marqué, un peu daté avec une héroïne aux gros seins et des soldats aux mâchoires carrés et des visages durs plein de rides et de cicatrices. L’effet n’est pour autant pas désagréable. La dominante grise et les décors froids de cet album changent un peu des séries actuelles ultra-colorées. À chacun de voir si le style si particulier de Gimenez lui convient. Côté scénario, cette série de pure science fiction est assez bien menée avec une foule de thèmes abordés au fil des pages. Le mélange technologie / pouvoir psychique est assez réussi parce que Gimenez garde l’humain et ses sentiments au cœur de son intrigue, quitte parfois à faire preuve d’un peu de naïveté et de sentimentalisme.

Au final, cette Île D7 est à l'aune de cette bonne série qu'est Le Quatrième Pouvoir. Mais attention, on ne vous la conseillera que si vous aimez ce genre de graphisme. Car si les amateurs de la Caste des Meta-Barons seront en terrain connu, les autres risquent d’être un peu désarçonnés. En tout cas, à 64 ans passés, Gimenez montre qu’il faut encore compter sur lui en bande dessinée. L’heure de la retraite n’a pas encore sonné. Tant mieux pour nous.

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