Zoulou kingdom

Zoulou kingdom

Déjà connu comme auteur de jeunesse  Christophe Lambert  signe là son nouveau roman pour un publique adulte. Apres La Brèche, l’auteur reprend un style dans lequel il a déjà fait ses preuves : l’uchronie.

Colonialisme anglais au temps du Commonwealth

En cette fin de 19 siècle l’Angleterre victorienne s’apprête à coloniser, pacifier disent-ils, la province du Natal au sud de l’Afrique en envahissant le Zoulouland, dirigé par le roi Zoulou Cetshwayo. Celui-ci décide de porter le combat sur le territoire anglais grâce à la magie zouloue. Quarante mille combattants commencent à envahir l’Angleterre soudain démunie face à cette armée entraînée et disciplinée. Les forces anglaises sont disséminées à travers le monde et il ne reste bientôt plus aucun obstacle entre les envahisseurs et la ville de Londres. On croisera au milieu des combats John Merrick, plus connu sous le nom d'Eléphant Man, et le jeune H.G. Wells qui voit dans les combats des scènes qui lui rappelle la Guerre des Mondes.

Lorsque les Zoulous remplacent les Martiens

Ce roman rend bien hommage au chef-d’œuvre de Wells. Les scènes de combats, le mode narratif et le message du livre font écho à ce grand classique. Comme le roman original c’est une critique sévère de la politique colonialiste britannique. L’Angleterre victorienne avec ses rues sombres de Whitechapel et ses maisons bourgeoises posent un décor où la lutte de classe est en premier plan. La succession de personnages emblématiques de cette période finit extraordinairement bien le tableau. On peut aussi féliciter l’auteur pour un travail de documentation d’une grande précision. Tout cela fait de Zoulou Kingdom un très bon roman. Seul petit regret pour moi, quelques ficelles mal tirées et un dénouement un tantinet trop simple pour un sujet aussi sensible et complexe que la colonisation.