Vierge Noire

Philippe Mignaval est journaliste pour un quotidien régional. Mais il est aussi auteur de roman policier et de livres humoristiques. Après Gevaudan, son premier polar ésotérique, il réitère l’aventure avec Vierge Noire.

Un simple tas de vieilleries ?

Alban Vertigo ne pensait pas se retrouver dans une histoire aussi démentielle en acceptant de rendre service à l’une de ses aïeules. Il se va devoir se lancer sur la piste d’une effigie sans age de la vierge marie. Cette statue, complètement noire, aurait normalement été détruite lors de la révolution. Mais il semblerait qu’un prêtre ait réussi à la soustraire de la destruction.
Une chasse au trésor qui n’a rien de bien particulier mais les personnes que rencontre le héros sont assassinées sauvagement les uns après les autres. Alban doit désormais trouver absolument cette statue, il en va peut être  de la vie de lui et de ses proches.

 Une enquête passionnante

Ce roman est un polar ésotérique très bien monté et  distrayant. Le héros est un personnage sceptique qui ne croit pas au surnaturel et qui rationalise énormément les évènements. Ce qui donne une dimension très réaliste à l’histoire.
 
Le mystère de la vierge noire du Puy a fait courir plus d’un chasseur de trésor et fait partie des grandes énigmes. Ce roman décrit une chasse au trésor et un polar tournant autour des meurtres rituels qui adviennent juste après les passages du héros. Tous les liens menant au dénouement sont judicieusement posés et ne laisse pas un instant entrevoir le dénouement.
 
Toutefois, bien que le scénario soit agréable et présente une fin très bien amenée, certains passages sont lourds et semblent encore en cours d’écriture. En effet, certaines descriptions sont maladroites et mériteraient d’être reprises. Il est en effet « original » de comparer le ciel « fluoré » à du dentifrice.
Le héros est très bien construit mais le lecteur se passerait sans nul doute des passages concernant sa sexualité, en effet cette dimension n’apporte rien ni au personnage ni à l’histoire.
 
Ce roman ne fait pas forcément parti des livres à lire à tout prix, mais est un bon divertissement auquel on pardonne assez volontiers ses petites maladresses.