Aqua Knight, tome 3
Yukito Kishiro est l’auteur bien connu de Gunnm, une série de science-fiction orientée cyberpunk qui a connu un succès mérité. Aqua Knight est sa deuxième série après Gunnm, publiée en 1998 au Japon juste avant qu’il ne s’attelle à la suite de sa série phare. Il poursuit et conclut dans ce troisième volume les aventures d’Ashika et de sa protectrice Lulya, dans un univers hybride plus proche de la fantasy.
Le passé des personnages se précise
Dans le deuxième volume de la série, Lulya part à la poursuite du savant Alcantara pour sauver Ashika et lui reprendre Nicelle, la mystérieuse sphère de lumière. Mais en chemin, elle se retrouve prisonnière du Demon Knight Basso. Elle parvient à le vaincre et continue sa poursuite.
Dans ce dernier volume, Yukito Kishiro se concentre sur le passé d’Alcantara et ce qui l’a poussé dans sa quête dans le monde de Marmundo. Ses motivations sont moins égoïstes et folles qu’il ne le paraît.
Un troisième volume dans la continuité
Yukito Kishiro s’intéresse davantage au passé de ses personnages dans les deuxième et troisième volumes de la série. Cela lui permet de développer certains aspects de son monde, comme souvent chez lui profondément cohérent. Il reste que de nombreux détails et points développés sont laissés dans l’ombre.
Il fait intervenir trop d’événements et de personnages dans un cycle relativement court, et on se trouve face à une série très frustrante : beaucoup d’excellentes idées gâchées par un traitement humoristique douteux et l’impression que cette série est quelque peu bâclée. Ainsi, certains personnages sont abandonnés en cours de route, certains événements sont insuffisamment développés, alors que la matière est là. Le plus agaçant étant les passages humoristiques qui tombent à plat et viennent casser certains développements intéressants.
Les scènes de combat sont ceci dit bien menées, le cadre est intéressant, mais le traitement de l’histoire est trop peu abouti. Le tout est un peu trop fouillis, et le monde imaginé par l’auteur sans doute trop riche pour permettre un développement satisfaisant en trois volumes. Une série frustrante donc, et qui laisse un sentiment d’inachevé, malgré de bonnes choses.