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La Ligue des Gentlemen extraordinaires - Century 1910, tome 1

Alan Moore (Scénariste), Kevin O'Neill (Dessinateur)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/08/09  -  BD
ISBN : 9782756011370
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noemie   - le 31/10/2017

La Ligue des Gentlemen extraordinaires - Century 1910, tome 1

Écrivain anglais au départ, Alan Moore est surtout connu pour ses scénarios de bandes dessinées. V pour Vendetta, WildCats, Watchmen – récemment adapté au cinéma et qui connut un grand succès – sont quelques unes de ses œuvres. Il y a plus d’une dizaine d’années, il a créé avec le dessinateur Kevin O’Neill La Ligue des Gentlemen extraordinaires. Après de nombreuses aventures, aucun album n’avait été réédité depuis 10 ans. Enfin, la Ligue réapparait dans un nouveau chapitre : Century 1910. Le premier d’une série en trois volumes où nous retrouvons nos héros en 1968 puis à notre époque.

L’enquête reprend pour les Gentlemen

Il aura fallu attendre dix ans pour que La Ligue des Gentlemen extraordinaires mène à nouveau l'enquête dans les souterrains du British Museum. Un attentat se préparerait contre Londres mais rien n'est moins sûr. On retrouve là, le célèbre chasseur de fantômes Carnacki, assailli par des visions de fin du monde. Toute la Ligue des Gentlemen est réunie pour ce premier volume : l’aventurier Allan Quartermain, le voleur repenti Anthony Raffles et la mystérieuse Miss Murray. Anthony Raffles est le dernier arrivé. C’est le Sherlock Holmes, hors-la-loi. Menés vers une secte occulte, l’enquête des Gentlemen est loin d’être résolue, même à la fin du chapitre…

Des femmes extraordinaires

Deux intrigues se croisent tout au long de l’histoire pour, finalement, se rencontrer à la fin. D’un côté, les Gentlemen extraordinaires, tout droit sortis de l’Angleterre du début du siècle et menés par une femme de caractère : Mina. De l’autre, la fille de Némo (le capitaine bien sûr !) qui débarque à Londres, vit dans un bordel et ne veut pas de l'héritage de son père, jusqu'au jour où elle se fait violer et battre par des ivrognes. Elle acceptera alors son héritage et deviendra le personnage central de l’histoire.

Dans ce premier opus, les femmes ont une place de choix. Elles sont fortes, elles sont belles et elles n’ont pas peur de la violence. Le rythme est enlevé. La violence n’est pas mise de côté non plus. Les têtes se coupent, le sang gicle. Point de glamour, si ce n’est le corps voluptueux des femmes si bien dessinées par Kevin O’Neill. Le plus beau passage de Century 1910 reste le moment où l'une des prostituées chante des chansons de l’Opéra de quat’sous (œuvre de Brecht et Kurt Weill). Elle scande l’action. L’alternance entre les scènes épiques et les paroles de l’opéra aurait pu être maladroite mais ici, elle colle parfaitement bien aux personnages. Grâce à elle, on entre petit à petit dans le monde des légendes urbaines. On se balade dans les rues de Londres avec les personnages, pour certains ultraviolents. On sent l’odeur du poisson crevé, on voit les rues noires et crasseuses.

Au final, la petite troupe de la Ligue des Gentlemen s’en sort plutôt mal. On reste sans voix lors de la dernière page, flamboyante. Londres a été attaquée. Ce qui laisse entrevoir une suite plutôt noire mais pleine de rebondissements.

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