Taitei no ken : l'épée de l'empereur, tome 1

Né en 1951, Yumemakura Baku poursuit des études de littérature avant de publier son premier roman en 1979. C’est un auteur de science-fiction très connu et populaire au Japon. On le connaît en France grâce à l’adaptation en manga de son roman Le Sommet des dieux (Dargaud), dessiné par Jirô Taniguchi. Taitei no ken est l’adaptation en manga d’un de ses récits, qui intègre des éléments de science-fiction dans le Japon médiéval. Il collabore cette fois avec un dessinateur coréen, Dohe, que l’on connaît en France pour sa participation à Chevaliers dragons (Soleil, 2007), série scénarisée par Ange.

Un guerrier solitaire

Yorozu Genkurou, un guerrier errant, est en possession d’une immense épée, dont il se sert en plus de son katana. Il est à la recherche d’un groupe de bandits afin de libérer la fille de son actuel employeur. Sa mission terminée, piqué par la curiosité, il se dirige vers le lieu où a chuté un vaisseau spatial. Au même moment, une princesse accompagnée de sa garde est attaquée par un groupe de ninjas, et finit par arriver à l’endroit de la chute du « bateau ».

Un monde violent et sans pitié

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette série ne fait pas dans la dentelle ! Le manga commence très fort en mettant en scène le combat entre Yorozu Genkurou et une bande de brigands : les combats sont rapides, sanglants et extrêmement violents. Le sang coule à flot, les amateurs de Ken le survivant ou Berserk seront aux anges. Beaucoup d’action, peu de dialogues, nous sommes face à une série très rythmée et orientée action, qui laisse peu de place aux pauses. On le ressent d’ailleurs au niveau du scénario, dont on peine à voir les tenants et les aboutissants… Ceci dit, l’auteur connaît son affaire et à l’image du héros, on est curieux de savoir ce qu’un vaisseau spatial vient faire en plein Japon médiéval !

Les dessins sont quant à eux magnifiques. Les décors sont très sombres, et contribuent à donner une atmosphère oppressante. Les personnages sont très expressifs, et force est de constater que le trait de Dohe convient parfaitement à cet univers violent et sans pitié.

Nous sommes devant une série essentiellement orientée action, qui vaut le détour ne serait-ce que pour ses superbes dessins. On pourra déceler quelques faiblesses au niveau de l’intrigue, mais nul doute que le scénariste, en écrivain chevronné, saura nous surprendre par la suite.