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Le Sabre de sang : Histoire de Tiric Sherna

Thomas Geha ( Auteur), Catherine Le Carrer (Illustrateur de couverture)
Aux éditions : 
Date de parution : 30/10/09  -  Livre
ISBN : 9782953499803
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ketty   - le 27/09/2018

Le Sabre de sang : Histoire de Tiric Sherna

Si chaque livre publié constitue un pari pour son éditeur, le tout premier roman d’une maison d’édition représente, quant à lui, la plongée dans les eaux baptismales auxquelles il s’agit de survivre. On a vu des petits éditeurs minimiser les risques en commençant par des choix éditoriaux proches de l’auto-publication. D’autres ont réduit leurs coûts, au dépens parfois de la qualité des premiers ouvrages.
Chez Critic, à première vue, tout s’est longuement préparé en coulisse, pour limiter les erreurs.
Le premier roman des Éditions Critic est signé Thomas Geha,  nouvelliste et auteur, chez Black Coat Press Rivière Blanche, des deux romans de SF  post apocalyptiques A comme Alone et Alone contre Alone. Avec Le Sabre de Sang, Thomas Geha s’attaque à la Fantasy, sous une superbe couverture signée Catherine le Carrer.

Les aventures de Tiric Sherna

Le cartar Tiric Sherna, petit seigneur d’une province shao n’échappe à la mort sur le champ de bataille que pour se retrouver prisonnier des qivhviens qui ont asservi son peuple. Alors notre cartar, fier et colérique, ne trouve la force de survivre que dans l’espoir d’une vengeance. Ses péripéties le mettront à plusieurs reprises en contact avec la magie, art que l’on pensait disparu, et le mèneront, pas après pas, vers une arme redoutable : le sabre de sang.

Des défauts de jeunesse et des poncifs de la Fantasy

Comme premier roman de Fantasy d’un auteur en constant apprentissage, Le Sabre de sang ne saurait être parfait. On y retrouve les traits presque caricaturaux des récits du genre, comme des noms imprononçables, plein de Z de K et de Q,  des races exagérément distinctes qui se haïssent passionnément, un héros noble et fier, des figures de pouvoir, des femmes fortes et fragiles à la fois, décoratrices et ménagères nées... Les personnages, en début de récit, peinent à s’affirmer et à  trouver, leurs voix et leurs caractères, écrasés qu’ils sont par la nécessité pour l’auteur de peindre rapidement son monde et les lignes de force qui le traversent.
Des défauts, on en trouve également, de minuscules, dans le travail éditorial. De petites imperfections typographiques et  des coupures étranges qui accrochent brièvement l’œil du lecteur critique. Rien que ne fassent de temps en temps des maisons d’édition plus anciennes.

Un contrat plus qu’honnêtement rempli

Heureusement, très vite, l’histoire se met en marche. Tiric rencontre son premier compagnon de route, Kardelj, un soldat shao. Il découvre les arcanes du pouvoir  en terre qivhienne et les joies du combat dans les arènes de la capitale. Moins bavard, au fur et à mesure que le temps passe, il apprend la patience, sans pour autant renoncer à ses objectifs de départ. Narrateur de son propre récit, Tiric parvient à intéresser le lecteur, peu à peu introduit à sa culture et à son caractère, qui finit par se demander quelles nouvelles mésaventures attendent le cartar prisonnier et, surtout, quand va se produire la rencontre avec le fameux Sabre de sang.
Le suspense est savamment entretenu, les pages se suivent sans se ressembler, et l’on arrive au bout de ce texte (à suivre !) en ayant oublié de s’ennuyer.

Le Sabre de sang, tome 1 est donc, au bout du compte, un ouvrage dont le ramage ne trahit point le plumage. Vous ai-je dit tout le bien que je pensais de la couverture de Catherine le Carrer ?

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