Voici le deuxième volet du dyptique de Cric et Verron chez Dargaud. Ce nouveau tome de
Fugitifs sur Terra II fait directement suite au
premier (sorti en juin 2009) pour conclure une histoire qui avait démarré sur les chapeaux de roue.
Fuir pour survivre Dans le premier tome, on avait découvert une planète sur laquelle l'homme s'était exilé après le désastre écologique survenu sur Terre. Mais la nature humaine est ainsi faite qu'elle reproduit toujours les mêmes erreurs. Terra II n'est donc plus la planète idyllique des débuts et est en proie à une guerre violente.
La jeune princesse Balti, en fuite après un coup d'état, accompagnée de Bakou-Nine, un orang-outan génétiquement amélioré et de Tiph, une cuisinière du palais, rencontre Pablo, ado débrouillard. Ensemble, ils tentent d'échapper à l'armée qui poursuit Balti. On avait quitté nos héros dans un village où ils cherchaient à se procurer du pain. Mais un autre orang-outan modifié, qui est à la recherche de Balti et Bakou-Nine, les surprend. Les quatre fugitifs vont devoir rallier la base la plus proche pour voler un vaisseau et s'enfuir.
Une intrigue bien trop légère Même si l'on part du principe que
Fugitif sur Terra II est une BD d'action pour ados, il est difficile de ne pas noter la maigreur de l'intrigue : il ne se passe pour ainsi dire rien. C'est bien dommage, car le contexte proposé par les deux auteurs est intéressant et surtout, les personnages sont attachants et plutôt prometteurs. Notamment, comme dans le premier tome, celui qui frappe le plus les esprits est Bakou-Nine, dont on découvre de nouvelles facettes (son côté « encyclopédie vivante »). Tiph est également un peu plus creusée, éprouvant un sentiment de culpabilité après avoir blessé un soldat. Mais tout ceci est trop vite balayé par l'action, une action qui s'étale sur beaucoup de cases pour avancer si peu.
Restent des points positifs comme l'humour, qui fait mouche et devrait plaire aux ados, qui se reconnaîtront dans les trois jeunes héros. Ainsi qu'un dessin qui, s'il n'est pas forcément très élaboré, offre de belles poses aux personnages – mais pèche encore cruellement au niveau des décors.
Un dyptique amusant, donc, mais qui manque profondément de substance. Espérons que le prochain cycle – dont l'histoire est initiée à la fin de celui-ci – fera une part plus belle à l'intrigue.