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Jusqu'au dernier maillon

Emmanuel Herzet (Scénariste), Piotr Kowalski (Dessinateur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 31/10/09  -  BD
ISBN : 9782803625895
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jean   - le 27/09/2018

Jusqu'au dernier maillon

Piotr Kowalski et Emmanuel Herzet sont deux jeunes auteurs. Il s’agit du premier scénario pour le belge Herzet. Kowalski a déjà un peu travaillé en Pologne, notamment sur Gail, une série en quatre tomes.

Fin de partie

Ted Voss, au travers des trois premiers tomes, a découvert une foule de secrets entourant sa famille. Sa trajectoire depuis la découverte des papiers est entourée de morts autant que de révélations. Branche Lincoln, Styx, Wywern... Autant de noms sur lesquels désormais il peut mettre des images, des noms, des comportements.

Mais ses ennemis ne l'ont pas oublié et la mort le frôle de nouveau de près. Ce que Ted, par simple curiosité au départ, a soulevé, pourrait bien balayer des organisations entières et perturber des équilibres qui servent à certains. Il reste malgré tout à savoir à qui.

Depuis les commandos infiltrés dans les couvents ou les cimetières d'avions jusqu'à des prisonniers enfermés depuis cinquante ans, de nouvelles découvertes, des révélations inédites parsèment cette histoire. Et ce jeu ne peut s'arrêter qu'avec la mort d'un des protagonistes...

Un peu trop fade

Ce quatrième tome clôt la série. Nous pouvions donc nous attendre à des révélations foudroyantes, des retournements de situation dramatiques et des combats haletants... Mais il n'en est rien.

Non que l'ouvrage manque de combats, de tueries et de dangers pour Ted Voss. Mais il n'y a pas de suspense, juste un fil que suit le héros – et donc les lecteurs – en restant confortablement assis dans un fauteuil. Les dangers sont écartés presque avant d'avoir été identifiés, les scènes dramatiques – celle du phare en particulier – sont artificielles et tellement vite effacées qu'elles n'ont que peu d'effet.
De plus, la plupart des secrets ayant déjà été éventés, il ne reste plus grand-chose à raconter, rien à découvrir qui puisse nous accrocher. Au point que l'opposition finale laisse indifférent, sans donner de surprise à celui qui tient le livre. Cette série, globalement, portait sur un sujet passionnant et prenant, mais le scénario a sûrement manqué d'équilibre, par des révélations trop précoces, des scènes mal choisies ou mal placées. D'autres séries, comme XIII, se sont mieux tirées de cet exercice.

Le dessin est plus que correct, avec quelques évolutions depuis le premier tome. À l'aise surtout dans les dessins de matériels et d'immeubles, Kowalski soutient d'un trait dur les scènes de combat et les paysages. Il est moins dans son élément pour les visages et les cases remplies de texte – qui par moment encombre un peu les pages.

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