Judge Dredd - Heavy Metal Dredd
Dans un monde futur et post-apocalyptique, le juge Dredd est ici pour faire respecter la Loi. Pervers, cinglés et autres mutants n'ont qu'à bien se tenir ! En effet, le juge ne fait pas dans la dentelle et se retrouve, bien souvent, maculé du sang des contrevenants.
Car dans Mega City One, les Juges sont également devenus jurés et bourreaux.
La justice est impitoyable et expéditive...
Un héros peu commun
Créé en 1977 par John Wagner et Carlos Ezquerra pour la revue anglaise de science-fiction 2000 A.D., le personnage de Judge Dredd a eu par la suite son propre comic (Judge Dredd Magazine, 1990). Moins connu que certains personnages de comics, il a néanmoins eu deux séries chez DC et plusieurs cross overs.
À l'instar de Batman ou Superman, le très politiquement incorrect Judge Dredd a ses fans inconditionnels. En effet, ce héros sent le soufre, ses aventures parfois sans queue ni tête sont prétextes à une violence gratuite, des éclaboussures de sang et autres mutilations.
Heavy Metal Dredd reprend des histoires courtes du Juge inédites en France.
Parodique, irrévérencieux, mais une belle satire
Le monde dans lequel Judge Dredd évolue est une caricature. En 2099, après une guerre nucléaire, le monde est divisé en deux : le désert des mutants et les Cités.
Ces dernières sont la juridiction de Judge Dredd et ses acolytes, où tous les problèmes liés aux grandes villes sont à leur paroxysme : guerre des gangs, réseaux de malfaiteurs, jeux clandestins dangereux, etc...
Le personnage du juge est également peu subtil, avec sa grosse moto, ses grosses armes et ses gros muscles. Fasciste et inflexible, son sang-froid est à toute épreuve.
Mais il est également intéressant de lire la double critique des histoires de Judge Dredd : celle de la société bien sûr, mais aussi celle d'une justice poussée à l'extrême. Comme la fameuse histoire de l'œuf et de la poule, nous sommes en droit de nous demander qui a entraîné la naissance de l'autre... les Juges ou les délinquants (pas toujours très criminels) ?
C'est mal, mais c'est bon
D'une ambiance très punk, avec des dessins très colorés et très caricaturaux, en totale adéquation avec les dix histoires de cet album, Heavy Metal Dredd se lit avec du Iron Maiden en fond sonore, et pourquoi pas un whisky bien tassé. "À consommer avec modération", hurlerait le juge.
Ses aventures brutales et sanglantes sont évidemment à prendre au vingt-cinquième degré et sans culpabilité. C'est trash, c'est gore, c'est drôle et ça défoule. À réserver à un public averti.