Sarah Rees Brennan est née en Irlande en 1983. C'est durant son Master d'écriture créative qu'elle écrit La Nuit des démons, premier tome d'une trilogie de fantasy urbaine.
Des magiciens à la recherche d'un talisman
Certaines personnes naissent avec un don pour la magie démoniaque. Capables d'invoquer des démons dans notre dimension, elles leur offrent des victimes en échange de pouvoirs ou d'informations.
Depuis que leur père a été assassiné par un Cercle de magiciens, et que leur mère a été rendue folle par les démons, Nick et son frère Alan sont des fugitifs. Contraints de déménager régulièrement et de se cacher, ils tentent d'échapper à Back Arthur. Le terrifiant chef du Cercle cherche à récupérer un puissant talisman qui lui a été dérobé par la mère de Nick et Alan et qui lui donnerait de grands pouvoirs sur les démons.
Tout change le jour où Maé et son frère viennent leur demander de l'aide : Jamie porte une marque formée de trois symboles sur sa hanche gauche, que pratiquement rien ne peut enlever. Cette marque permet au démon qui l'a apposée de s'emparer du corps de Jamie pour vivre dans notre dimension. Alan, l'éternel optimiste, décide alors de les aider, tandis que Nick, sombre et taciturne, voit d'un mauvais oeil les dangers qui s'annoncent.
Deux frères à l'épreuve de la magie
L'histoire est prenante, dynamique et pleine de rebondissements. Les personnages sont attachants, et, chacun à leur manière, ils doivent apprendre à survivre dans un monde où la magie est presque synonyme de maléfices. Dès les premières pages, on est happé par cette fuite en avant de deux frères que tout semble opposer. L'arrivée de Maé et de Jamie, qui cherchent désespérement à se débarrasser de la marque de Jamie, vient encore compliquer leur vie. Plus l'intrigue avance et plus les mystères s'accumulent : le Cercle de magiciens, le talisman, les liens entre Nick et Alan... Au final, les choses sont rarement ce qu'elles paraissent.
Le roman se penche aussi sur ce qui fait la famille, ce qui la définit au-delà des liens du sang, sur la notion de libre arbitre, et surtout, à travers Nick, sur ce qui fait notre humanité et nous différencie des démons.
L'ambiance du roman reste très sombre, malgré quelques pointes d'humour, que l'on trouve parfois aux moments les plus inattendus. Il est agréable à lire, mais il souffre de quelques longueurs, d'un style parfois très sec et de certains dénouements attendus.