La Chute
Guillermo Del Toro est d’abord connu pour être un réalisateur de films aux univers fantastiques, un peu mythologiques et assez effrayants à l’instar de Hellboy et du Labyrinthe de Pan. Dans cette trilogie dont nous sommes au deuxième tome, il s’associe à Chuck Hogan, auteur américain ayant publié moins d’une dizaine de livres depuis 1994. Ce dernier est surtout connu pour son livre Prince of Thieves : A Novel qui a inspiré le film The Town de Ben Affleck (2010) et à gagné le Hammett Prize.
Une lutte des héros pour la survie de l’espère humaine
Dans La Lignée, première partie de l’histoire, nous étions plongés petit à petit dans une épouvante de plus en plus profonde. En 2010, un avion atterrit à New York et tombe en panne complète quelques secondes après. Les premiers hommes à pénétrer dans l’avion découvre 400 passagers et équipages morts, vidés de leur sang. Morts, pas vraiment en fait… La nuit suivant l’incident, ils disparaissent et commencent à semer mort et horreur dans New York. Mais ils propagent aussi des vers de sang, un virus, celui des vampires. Le docteur Goodweather et sa collègue, alliés d’un vieux Juif survivant de la Shoah, grand connaisseur des vampires, commencent la lutte contre ces êtres mais n’arrivent pas à alerter l’opinion publique. Ce phénomène se répète, se répand à toutes les villes du monde
Dans ce deuxième épisode, nos héros se sont organisés, sont armés pour la lutte et tentent de stopper le virus. Ils découvrent que cette épidémie fait partie d’un vaste plan organisé par un magnat mourant de l’industrie allié à un des sept Maîtres vampires de la Terre.
La lutte dans un monde apocalyptique, une suite trop classique et des concepts obscurs
Dans La Lignée, prélude à La Chute, les deux auteurs réinventaient les vampires, leurs caractéristiques, leurs défauts et leur histoire. Un véritable coup de maîtres.
L’écriture est ici toujours d’excellente qualité et les personnages très fouillés mais l’histoire s’essouffle, s’étiole et perd de son charme.
Si le premier tome était réellement innovant et effrayant, le deuxième est plutôt un énième remake du scénario voyant des héros lutter contre le Mal dans un monde apocalyptique, tel que dans 28 jours plus tard ou Je suis une légende. Malheureusement, le récit repose principalement sur cet aspect. Le point le plus intéressant n'est pas la lutte contre les vampires mais plutôt la tentative des auteurs de réinventer l’origine des vampires… Toutefois, nous devons bien avouer que leur concept est difficilement compréhensible et assez obscur. La fin du livre étant totalement sans espoir pour la race humaine et la planète Terre, nous nous demandons bien comment les auteurs comptent finir leur trilogie…
Espérons que la chute de la trilogie sera moins décevante que ce tome-ci.