Anomalies quantiques

Anomalies quantiques

Leo, ingénieur, dissident et auteur brésilien exilé en France, est connu pour les séries d'exploration spatiale Aldébaran, Bételgeuse et Antarès. Après avoir fait un détour par l'Afrique (Kenya et Namibia, avec Rodolphe au scénario), il revient à l'univers qu'il conçoit et dessine depuis de nombreux albums, avec une nouvelle série : Survivants.

Découvertes

Embarqués et placés en caissons cryogéniques à bord du Tycho Brahe – un vaisseau spatial lancé vers Aldébaran – onze jeunes gens se réveillent seuls, à bord d'une navette de sauvetage. Il semble que le navire lui-même ait été détruit par une anomalie quantique et que leur petit appareil, seul rescapé de la catastrophe, se soit posé automatiquement sur une planète inconnue.

Avant même d'ouvrir la porte et de découvrir le monde qui sera dorénavant le leur, ils doivent apprendre à se connaître. Puis, une fois le pied posé sur le sol inexploré, tout reste à apprendre. Comment manger, chasser, voire même simplement vivre en société. D'autant plus qu'ils ne semblent pas être seuls...

Plutôt bien parti

Leo nous avait enchantés avec Aldébaran, la découverte de la Mantisse et tous les animaux étranges qu'il avait su faire naître. Les deux séries suivantes, par contre, n'avaient apporté que de nouvelles lectures de la même aventure, avec les mêmes personnages et, toujours, la mantisse.

Avec Survivants, l'auteur change beaucoup de choses, même s'il garde l'unité de son univers – mêmes types de bestioles informes et de plantes énigmatiques. Les personnages, d'abord. Plus jeunes, certains complètement démunis, ils doivent s'unir et non plus se battre contre une omniprésente autorité aveugle.

Leo restant Leo, nous retrouvons un peu le même panel de personnalités, de la fille forte et compétente au garçon sûr de lui et autoritaire. Mais l'ambiance est différente, plus sombre, plus mystérieuse. Avec comme corollaire ce besoin de se serrer les coudes, de se dévouer à une communauté en formation.

Le dessin de Leo est toujours aussi impeccable. L'auteur est capable de dessiner avec une précision d'ingénieur des décors hyper technologiques pour passer, dans la case suivante, à une inventivité absolue de faune ou de flore imaginaire.

Avec le rebondissement final, l'auteur nous allèche et nous accroche à cette nouvelle série, dont le scénario semble prometteur.