Né en 1977 dans les Bouches du Rhône, Damien Venzi a publié son premier album en 2008. Il s'agissait d'un thriller nommé Le Profileur et publié par les éditions Septième Choc, avec déjà Thierry Lamy au scénario. Originaire du même département, ce bibliothécaire a publié plusieurs séries et albums comme l'adaptation du Père Goriot de Balzac ou Labienus.
La guerre, c'est l'enfer
Köstler est un chien de guerre. Enrôlé depuis son plus jeune âge dans l'armée d'un régime ressemblant fortement au régime nazi, il se bat avec une efficacité redoutable sur le champ de bataille au point de se faire remarquer par ses supérieurs. Il va avoir l'honneur d'être transféré dans l'unité d'élite des Skraelings, les plus fanatiques des soldats. Une mutation au moment où il commence à douter du bien fondé du régime...
Un scénario bien trop mince...
Avec cet album, le duo Lamy / Venzi nous plonge dans l'horreur de la guerre et multiplie les pages sanglantes et sombres, dans lesquelles les visages expriment la souffrance ou la rage pendant les combats. Les encrages donnent une ambiance glauque à l'extrême, restituant l'absence d'espoir dans ce monde où seule la violence à sa place. Si le dessin a le mérite de bien rendre l'horreur de l'ensemble, il pâtit de trop nombreux défauts pour que la lecture soit véritablement agréable.
Autre point noir, un scénario bien trop mince pour être intéressant. À trop montrer l'immontrable, le récit en devient trop froid pour que l'on y prenne du plaisir. On s'ennuie même un peu en tournant les pages. Le conflit est absurde et le manque de sens de l'ensemble fini par provoquer un désintérêt du lecteur, d'autant que le héros, pris dans cette mécanique infernale, manque cruellement de personnalité. Son début de révolte est encore trop embryonnaire pour que l'on ait envie de suivre ses aventures dans les prochains albums. Dommage. Un titre franchement dispensable.