McSweeney’s est une maison d’édition américaine créée depuis 1998, fondée par Dave Eggers. Créatrice de 4 revues, The Quaterly Literaly Journal, Timothy McSweeney’s Quaterly Concern, The Believer, et Wholphin (magazine de DVD), McSweeney’s fait également paraître des livres de nombreux écrivains, dont, Michael Chabon, directeur du présent ouvrage.
Fantômes, fiction policière, chasse à l’homme, recherche introvertie spirituelle… McSweeney’s nous délivre dans cette anthologie, un reflet sur nos peurs personnels. Un plongeon dans l’inconscience humaine. Un rendez-vous avec la mort à ne pas manquer.
« La seule façon de découvrir les limites du possible, c’est de s’aventurer un peu au-delà, dans l’impossible. »
McSweeney’s : anthologie d’histoires effroyables est un recueil de nouvelles écrit par neuf écrivains de divers horizons. Neuf nouvelles de science-fiction aux conceptions originales et attrayantes.
Dans ce livre, les écrivains se basent sur une épouvante contemporaine et psychologique pour livrer des récits d’intrigues aussi mystérieuses qu’effroyables, singularisés par un humour noir.
Il est difficile de donner un aperçu tangible de chaque nouvelle, de par leurs différences littéraires. Chacun des auteurs possède en effet son propre style, son propre univers.
On passe ainsi par l’horreur qu’engendre les remords d’un père, à une autofiction visitant ses vies parallèles pour trouver l’inspiration. Puis on atteint des souvenirs personnels, refuge désespéré d’un millier de gens, qui fuient un chaos présent.
Les auteurs s’amusent et laissent libre court à leur imaginaire, comme ils ne nous ont pas forcément habitué à le faire dans leurs romans. Ici, pas de restriction. Une promesse que Michael Chabon s’emploie à tenir par le choix de textes, côte à côte, des maîtres du « genre », comme d'auteurs d’horizons différents.
On se délecte alors à lire une enquête criminelle de Michael Moorcock, sous les préludes du IIIe Reich. L'auteur y dépeint un Hitler et son entourage inconcevables, sous l’œil Holmesien de Sir Seaton Begg, Détective Métatemporel. Ou encore une nouvelle d'Alexie Sherman qui nous offre une punition indienne, d’outre-tombe, gore et acide : une parabole mystique et zombiesque sur les évènements passés à Little Big Horn en Juin 1876.
Chaque nouvelle expose à sa manière une vie souvent fragile et une mort inimaginable et transposant la peur de l’inconnu tantôt dans le saugrenu, tantôt dans le tangible.
McSweeney’s : anthologie d’histoires effroyables ranime cet imaginarium de la nouvelle littéraire d'épouvante que nous avait apporté Lovecraft ou Poe, procurant un plaisir de lecture créative et furtive.
I have a dream…
Le désir de Michael Chabon était simple : « Faire publier un ouvrage, pour y faire renaître le genre oublié de la nouvelle. »
Michael Chabon et ses acolytes s’y prêtent à merveilles. Maniant leur plume dans une danse macabre fictionnelle, ils déposent les lecteurs aux portes de leurs imaginaires, avant de les en arracher. Tels des cauchemars succincts aux fins abruptes, ces nouvelles fascinent autant qu’elles peuvent déconcerter, laissant loisir aux lecteurs de réfléchir et d’assimiler ces lignes parfois spirituelle.
McSweeney’s : anthologie d’histoires effroyables est l’un de ces recueils qu’on laisse au bord du chevet et que l’on ouvre, tard la nuit, pour se frayer entre ses lignes un chemin entre le songe et la réalité.