La Planète interdite ,paru en mars 2011 aux éditions Albin Michel dans la collection Wiz est le premier roman jeunesse et SF de l’auteure française Laure-Marie Lapouge. Journaliste et écrivain, elle a publié son premier livre fin 2010, un roman historique pour adultes :
Moi, Ghisla, sœur de Charlemagne.
A la conquête de l’univers L’humanité a colonisé toutes les planètes possibles de tous les systèmes solaires, toutes sauf une : Bérénice. Une planète qui regorge de richesses que l’homme n’attend que d’exploiter, creuser, fouiller, sonder… sauf que Bérénice a été classée comme étant interdite d’accès par des explorateurs il y a plusieurs centaine d’années… pourquoi ? C’est ce que va tenter de découvrir le scientifique Justin Mac Lir.
Parallèlement, Bérénice est une planète bel et bien habitée, par des humains qui plus est, mais ils ignorent tout de la station spatiale qui flotte au-dessus de leur tête et du possible danger qu’elle représente pour eux et leur terre.
Le choc de deux univers hétérogènes Le monde de Mac Lir reprend tout les codes de la science-fiction traditionnelle : hautes-technologies, voyages interstellaires, conquête de galaxies lointaines, opérations visant à prolonger sa durée de vie…
L’univers de Bérénice et de ses habitants en revanche, est tout le contraire : on se retrouve dans un monde typé fantasy : des territoires découpés en royaumes, des êtres humains normaux en majorité et d’autres aux pouvoirs hors du commun, un monde peuplé de créatures étranges…
La rencontre de ces deux univers disparates ne va pas se faire sans heurts…
Un monde trop foisonnant Les personnages de Bérénice sont nombreux, presque trop, on aurait apprécié un listing de ces derniers avec leur noms et leur affiliation à la fin du livre pour savoir qui est qui. Car entre Findchoen, Rahel, Glanis Dilshad et bien d’autres encore, il est difficile pour le lecteur de s’y repérer sans s’emmêler rapidement les pinceaux.
Mais cette faiblesse aurait tout aussi pu devenir une force quand on mesure l’ampleur de l’univers que l’auteure a créé.
Un récit plein d’enseignements Cette mystérieuse planète où tous les explorateurs disparaissent sait se rendre intéressante sinon captivante. A l’image du roman
Les Yeux d’opale qui lui aussi avait pour sujet la confrontation de deux univers dissemblables,
La Planète interdite a des accents écologistes : il y est question de respect envers la nature et ce qu’elle peut nous offrir. On y retrouve l’élément clé de tout planet opéra : la planète interdite est un personnage à part entière... vous verrez dans quelle mesure.
En somme,
La Planète interdite est un roman sympathique qui, sans être marquant , fera passer un bon moment, son intérêt réside surtout dans le côté «initiation» à la science-fiction pour de jeunes lecteurs dès l’âge de 12 ans.