Fugitifs

Depuis ses début en 2004, Régis Hautière multiplie les albums et les séries. On lui doit notamment Dofus Monster, Au-delà des nuages, Le dernier envol, La Guerre secrète de l'espace ou Pendragon. Pour Yerzhan, il s'est associé au dessinateur espagnol Efa que l'on a pu lire dans Alter Ego, Âme du vin, Les Icariades ou Projet Bermuda.

La cavale d'une jeune femme...

 

En 2040 à Baïkonour, la situation semble un peu tendue entre les autorités russes et les islamistes dont l'influence augmente. Une ambiance un peu pesante pour Yerzhan et son ami Rafik qui, pour fuir cette ambiance, aiment aller rêvasser sur l'ancien pas de tir des fusées russes désormais à l'abandon.

Leur vie bascule le jour où s'échappe une jeune femme d'une prison toute proche. Elle se cache dans le camion de son oncle qui lave le linge des prisonniers et des gardiens. Dès qu'il la trouve, Yerzhan décide de l'aider et met son copain dans la confidence.
 

Une histoire classique mais dans une ambiance particulière.

Si le scénario du jeune homme qui aide une prisonnière en fuite est plutôt classique, cet album vaut surtout pour le contexte politique qui l'accompagne. Un contexte plutôt délicat entre des religieux rêvant de pouvoir et une administration brimant la population. On comprend que son héros soit un peu désabusé et qu'il se lance dans une grande aventure dès qu'il le peut. La suite se conjugue d'ailleurs comme une bande dessinée d'action, les trois jeunes gens devant échapper aux forces spéciales russes.

 

Tout cela ne suffit pas à sauver ce premier tome. Le contexte de départ n'empêche pas l'ensemble d'être plutôt convenu et l'on s'ennuie un peu en suivant les péripéties du trio. Quant aux dessins, ils ne sont guère enthousiasmants, avec notamment une gestion des ombres sur les visages et des couleurs peu convaincantes. Les ambiances sont un peu trop ternes et "tristes". Un album moyen.