Paname

Jean-David Morvan, un nom qui ne peut que parler aux fans de Sillage, de Sir Pyle ou de Troll... Fan de science-fiction, amateur de bandes dessinées, il est l'un des scénaristes les plus prolifiques de notre pays, depuis les créations personnelles jusqu'aux reprises comme le Cycle de Tschaï.

Nesmo a commencé à dessiner pour Metal Hurlant, avant de faire équipe avec Jean-David Morvan sur Ronces, puis Univerne.

 Un monde d'inventeurs

 Nous sommes en 1900. Les dirigeables volent au-dessus de Paris, la technologie est partout dans un monde dirigé par le génial inventeur Tesla qui vient de lancer la teslavision. Génial ? Peut-être pas tant que cela, car la majeure partit de ses découvertes viennent d'un autre que lui.

Jules Verne, dont le cerveau fourmillait d'idées, a conçu et réalisé une foule de matériel, isolé sur l'île d'Univerne où il a cherché à créer l'Utopie ultime. Avec une telle réussite que tous les pays se sont ligués contre lui et l'ont anéanti.

Plusieurs années plus tard, une jeune journaliste décide d'interviewer celle qui fut la compagne du génie disparu. Elle se trouve entraînée dans une course, une fuite qui va l'entraîner au travers de tout ce que nous - dans notre monde où Jules Verne a été un écrivain - considérons comme des romans.

Quant à Jules Verne lui-même, est-il vraiment mort ? Et qu'a-t-il caché derrière la lune ?

 Simplement merveilleux...

 Jean-David Morvan est coutumier des séries avec beaucoup d'action, de merveilles et de technologies imaginatives. Il aime les héroïnes pleines d'allant et n'ayant pas froid aux yeux. Avec Univerne, il s'en donne à cœur joie, embarquant le lecteur avec Juliette, capable de tout pour obtenir un papier dans cet univers un peu fou.

Les deux auteurs se sont en effet complètement lâchés, créant un début de XXe siècle totalement fantastique, issu des rêves de Jules Verne et des cauchemars des conservateurs les plus rétrogrades. Immeubles, transports, matériels et habillement sont décalés, un peu dingues, mais parfaitement adaptés à l'ambiance de l'histoire.

En effet, Mesmo a su trouver le trait qu'il fallait pour suivre le scénariste dans ses délires. Sans tomber dans une caricature, ni copier les innombrables - et parfois excellents - autres albums steampunk, il a su créer une porte vers autre chose, un songe empreint de liberté au milieu d'un monde froid de métal.

Bien sûr, il ne s'agit que d'un premier tome, mais la série démarre fort !