Deus in machina
Né en 1969 en Californie, John Scalzi est un de ces auteurs qui marient parfaitement l'activité d'écrivain avec celle de bloggueur. C'est d'ailleurs par là qu'il a commencé sa carrière avec son blog Whatever, ouvert en 1998 et qui a reçu le prix Hugo en 2008... Son premier roman, Le Vieil Homme et la Guerre, a été publié en 2005 et est devenu un cycle de quatre romans traduits en France par les éditions de l'Atalante qui suivent sa production. A noter qu'il est également consultant pour la série télé Stagate Universe depuis 2009.
Mettez un dieu dans votre moteur
Dans un futur incertain, une guerre a eu lieu entre tous les dieux. L'un d'eux a réussi à s'imposer et réduire en esclavage les autres. Ces derniers sont devenus de véritables moteurs puisqu'ils servent à propulser les vaisseaux des humains dans l'immensité de l'espace. Une énergie divine qui ne fonctionne que si le dieu en question est enchaîné et soumis...
Celui qui est à bord du Vertueux pose justement problème. Prompt à la révolte, il oblige le capitaine, Ean Tephe, à le châtier sur l'injonction d'un prêtre... Mais sa foi a parfois tendance à vaciller. Il se pose des questions. Trop pour être un serviteur loyal de son Seigneur ?
De l'art de faire court...
Courte novella, Deus in machina est un éloge de la forme courte. Pas besoin de faire long pour proposer un univers porté par des idées étonnantes et intéressantes. Ce rapport entre divinité et technologie apporte un souffle d'originalité. C'est un monde que John Scalzi esquisse, nous donnant envie de l'explorer plus avant. La suite est un peu plus classique avec un personnage central qui essaie de défaire les mensonges officiels pour découvrir la vérité, quitte à braver les interdits. Il n'en reste pas moins que l'intrigue est bien menée et le sujet parfaitement maîtrisé. On ne peut donc que conseiller ce court roman étonnant. John Scalzi est vraiment un auteur de science-fiction à surveiller de près.