Fantômes : Histoires troubles
Joe Hill est un écrivain tout comme son papa le très célèbre Stephen King.
Depuis 2008 il travaille en tant que scénariste sur le comics Locke and Key avec Gabriel Rodriguez , mais sa renommée dans le milieu de la littérature se fait grâce à des publications de nouvelles dans des magazines.
Fantômes : Histoires troubles, publié en 2005, est son premier livre et reçoit le prix Bram Stoker et le prix British Fantasy du meilleur recueil de nouvelles en 2006.
Poétique horreur
Le Rosebud est un cinéma plein d'histoire. Parmi ces souvenirs il y a celui de cette belle femme assistant à chaque projection et disparaissant soudainement.
Imogene est un souvenir gravé dans les murs de ce vieux cinéma. Elle est leur histoire de fantôme...
Arthur Roth n'est pas un garçon comme les autres, il est fait de plastique gonflable. À tout moment, sa vie risque d'être un calvaire, heureusement son meilleur ami est là pour veiller sur lui... À moins que ce ne soit le contraire...
Dans la tête d'Abraham il sait qu'ils existent. Il les a déjà combattus autrefois. Bien qu'il mette en garde ses fils depuis toujours, eux ne comprennent pas leur existence. Il est temps de leur montrer et ils seront obligés d'enfin croire en eux...
"Allo ? Qui est à l'appareil ?" Kidnappé et séquestré, John Finney est seul face à son destin. Dans cette étrange pièce où d'autres adolescents ont trouvé la mort, il a ce téléphone noir, hors service, mais qui sonne... Il sonne pour lui...
Un recueil troublant
Plus axé sur une psychologie dramatique qu'une horreur pure, Joe Hill s'éloigne, dans ce livre de nouvelles, de l'ombre de son père et d'un seul style d'écriture.
Le titre de ce livre Fantômes : Histoires troubles porte à confusion car il n'est pas question de fantômes à proprement parler. Les nouvelles parlent de "fantômes" psychologiques, d'être vivant disparaissant dans un claquement de doigts, d'amitié bizarre et peut-être irréelle, mais jamais du fantôme tourmenteur des vivants. Non ce qui hante nos personnages dans ces récits est leur propre existence.
Une existence dont le fil conducteur est souvent la relation père-fils. Message caché ou pas, Joe Hill nous montre qu'il est un auteur (très) sensible et doué, bien que l'on ne puisse retenir notre déception pour l'ensemble du recueil qui n'atteint pas les espérances du lecteur.
Nouvelles trop souvent à l'eau de rose et mollassonnes, on ne s'attend pas à cela quand on parle du fils du Maître de l'horreur. Même si certaines sortes du lot comme "Le fils d'Abraham", "Le téléphone noir", "Pop Art" et "Le masque de papa", la plupart des personnages principaux manquent de vitalité, d'une âme propre qui nous les fera aimer ou détester, au lieu d'être la plupart du temps juste insipide.
Fantômes : Histoires troubles est objectivement un bon livre qui mérite le sous-titre d'Histoires troubles, il saura sûrement intéresser ceux qui ne s'attendent à rien ; mais reste tout de même à la fin de ces pages l'ombre d'une déception.