La guerre de l'Hydre

Jacques Martel est né en 1965. Il est co-fondateur des éditions Hartois. Passionné d'histoire médiévale, il vit actuellement dans les Landes.  Il participe à la publication de magazines d'histoire antique et médiévale. Ses premiers romans sont Sacrifice du guerrier chez Mnémos (en deux tomes) et l'excellentissime Bloody Marie chez Black Book Éditions.

 

Julien Delval nous régale avec une illustration tout à fait convaincante de la ville et du terrible porteur de la Hache, l'Hydre implacable. 

 

 

Au bord du monde se dresse fièrement la cité d'Ur Al Khalam. Assiégée depuis des siècles, cette cité millénaire résiste devant les vagues successives des armées avides de la piller.

 

De l'armée de la reine guerrière, la Neuvième Exilée, à celle de l'Hydre, dont on entend les lourds sabots des innombrables chevaux des steppes, personne n'a pu faire tomber la ville fortifiée.

 

Le jeune Rehyan, messager des soldats, regarde à l'horizon, lui qui n'a connu que le siège de sa ville. Il rêve d'espace et de liberté, de pouvoir partir enfin de cette prison imposée par les armées belliqueuses.

 

Leurs destins, si éloignés soient-ils, vont s'entrecroiser dans un tourbillon de combats au son des cris de guerre et des râles des mourants.

 

Car l'armée de l'Hydre est en route et rien ne peut l'arrêter ; à sa tête, le colosse à la hache avide de sang a faim de gloire et de richesse pour son peuple.

 

Que résonnent les tambours des batailles, que gronde le métal des armes dans la fureur et le feu de la dernière bataille d'Ur Al Khalam.

 

 

Jacques Martel nous emmène dans un univers de fantasy classique, un monde en guerre avec des personnages forts aux psychologies marquées et travaillées.

 

En effet bien souvent dans ce genre de littérature, les héros restent assez basiques et caricaturés. Là l'auteur évite les lieux communs pour dépeindre une galerie de portraits profondément humains et parfaitement adaptés à son univers.

 

Leurs histoires sont souvent touchantes et bien construites particulièrement celle de la Neuvième Exilée, une grande souveraine ou encore Rhyan, le messager.

 

Mais entre un monde très vaste et ses personnages au lourd passé, le lecteur se perd un peu. Car l'auteur est avare de réponses et bien souvent on attend une hypothétique explication qui ne viendra pas. Ce qui est dommage, étant donné que le scénario ou plutôt l'intrigue sont basés sur la visite du monde de l'Hydre.

 

Ainsi le siège de la cité n'est que l'excuse pour nous présenter et emporter dans un voyage qui peut paraître ennuyeux quelques fois. On attend trop longtemps cette prise de la ville qui ne vient qu'à la fin et encore de façon assez abrupte. J'avoue être resté un peu sur ma faim.

 

Maintenant, cela laisse une plus grande liberté pour le lecteur, à lui d'imaginer, de rêver et s'approprier le texte de l'auteur.

 

En fait, ce n'est pas ça, le but recherché. En tout cas une fois de plus, Jacques Martel démontre ses talents de conteur avec des descriptions claires et précises dans un monde extrêmement complet.
Un retour aux sources après le très bon Bloody Marie, qui laisse présager encore de bonnes lectures à venir. Merci monsieur Martel.