Evil Eater

Issei Eifuku est né en 1965 à Tokyo. Il est mangaka et moine bouddhiste. Diplômé des Beaux-Arts et de l'Institut Bouddhique de Tokyo, il a  été l'assistant de Taiyô Matsumoto (Amer Béton), et il est le seul avec qui le maître ait accepté de travailler. On lui doit notamment en 1991 Colored Blue mais aussi le fameux Le Samouraï Bambou (2006-2010). Kojino est un dessinateur et scénariste coréen. Il faut aussi saluer l'excellent travail de traduction de Julien Pouly.

 

 

Une nouvelle ère vient de commencer, avec Tokyo comme symbole du futur et de la science : des scientifiques ont trouvé le moyen de ramener les morts à la vie. Mais chaque chose à un prix, pour un mort qui revient une vie doit être sacrifiée. Après bien des discussions les autorités ont décidé de condamner à mort les meurtriers et de ramener à la vie leur première victime. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si ceux qui reviennent du royaume des morts n'avaient pas un problème...

Ils sont tous porteurs d'une anomalie psychologique issue de leurs émotions négatives. Haine, jalousie, vengeance sont autant de détonateurs pour ces bombes vivantes. Devant l'ampleur des dégâts et surtout le danger que cela peut occasionner le gouvernement à créé les Sorceristes. Ce sont des fonctionnaires d'un genre nouveau et le cerveau humain est leur terrain de chasse. Nagumo et Amagi sont un duo de ces agents très spéciaux. Ils ont ensemble la force de frappe d'un porte-avion pour combattre les entités créées par le cerveau des Returners.

Chaque nouveau retour entraîne une enquête et un combat acharné. Nagumo et la jeune Amagi arriveront-ils à enrayer ce mal qui ronge les victimes revenues d'entre les morts ?

 

Anti-virus pour bug humain

 

Avec un scénario comme cela, je salivais d'avance. Le cerveau humain comme arène de combat avec un bug générant une entité malsaine et extrêmement dangereuse, que de promesses. Et bien malgré cela, je suis  un peu resté sur ma faim. Le scénario est assez peu consistant et ressemble à une suite de combats avec des créatures qui monte en puissance. Les auteurs visent-ils les amateurs de jeux vidéos ? C'est d'autant plus dommage que les dessins sont très réussis avec beaucoup de détails tout au long du manga. Les personnages sont assez sympas, et le duo Nagumo/Amagi fonctionne bien. Amagi réserve d'ailleurs quelques surprises aux lecteurs, avec ses pouvoirs...

En résumé, Evil Eater se lit vite et reste un thriller fantastique assez plaisant malgré un scénario plutôt mince en comparaison du sujet traité. Les éditions Ki-oon se lancent régulièrement dans des histoires courtes, généralement des trilogies où fantastique et anticipation se mêlent gaiement. Alors attendons la suite prévue en juillet pour savoir si les auteurs donnent un peu plus de profondeur à cette nouvelle série.