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Lorrain

Valérie Mangin (Scénariste), Emmanuel Civiello (Dessinateur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 23/05/14  -  BD
ISBN : 9782359104806
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Bastien   - le 31/10/2017

Lorrain

Valérie Mangin, née en 1973, est une scénariste avec plusieurs cordes à son arc. Des connaissances poussées dans plusieurs domaines comme le latin, l’histoire, l’histoire des arts, lui permettent de proposer une profondeur originale dans ses scénarii. Dans le monde de la BD, on peut citer entre autre Alix Senator, Le fléau des dieux, KGB, ou encore Abymes. A chaque fois elle allie différents styles pour donner de multiples dimensions à ses œuvres. Avec Rayons pour Sidar, elle adapte l’œuvre de Stefan Wul en BD.

Emmanuel Civiello, né en 1973 aussi, est un dessinateur originaire de la région lilloise. Après des études d’art à Bruxelles, il se lance dans la BD en 1996 avec La Graine de Folie. Après un passage par le polar humoristique (Mamma Mia), puis par le dessin jeunesse, et l’illustration de couverture, il se relance dans des séries de BD, avec La Dynastie des dragons, et Rayons pour Sidar.

Survivre sur cette planète inhospitalière.

Lionel, le double robotique de Lorrain, est perdu sur la planète Sidar. Lorrain n’a d’autre choix que de partir à sa recherche sur cette planète inhospitalière, habitée de créatures dangereuses et agressives, dans un décor terrifiant et incertain.

Aidé par Xaog, une créature sidarienne, et par le Résident, l’administrateur terrien envoyé sur Sidar, il devra affronter de nombreux dangers pour arriver à ses fins. D’autant plus que la Terre a pris la décision de laisser Sidar aux mains des Xressiens, une race conquérante et particulièrement agressive.

Mitigé.

Du côté des dessins, il faut adhérer au style particulier de Civiello. Le trait n’est pas dans la finesse et dans le net et franc. Il faut s’attendre à un univers flou, coloré et imprécis. L’ensemble reste très réaliste, mais quelque peu difficile à lire sur certaines planches. L’enchaînement n’est pas toujours évident. Mais le tout s’inscrit bien dans l’œuvre de Stefan Wul, avec un côté un peu rétro.

Si on adhère à l’art et au style de Civiello, c’est sur le scénario que le bât blesse. Inspiré et adapté de l’œuvre éponyme de Stefan Wul, qui n’était pas à mon avis sa meilleure histoire de science-fiction, l’histoire manque ici de profondeur et d’inattendu. L’ensemble, bien que cohérent et bien mené, donne une impression de déjà-vu et paraît quelque peu désuet. Le monde créé est plein de promesses et de bonnes idées mais manque de détails et de fantaisie.

Il en ressort une histoire tout à fait correcte, qui se laisse lire avec plaisir (d’autant plus si on aime les dessins de Civiello), mais qui ne laissera pas un souvenir impérissable. Je lirai toutefois avec plaisir le second et dernier tome de cette aventure.
 
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