Les Géants de fer - Tome 1

Les Kalahari vivaient en paix et en harmonie, jusqu’à l’arrivée des terrifiants Zhöls. Ils ont été réduits en esclavage pour travailler dans les mines de leur planète, qui est la seule où on peut trouver ce qui est devenu la source d’énergie principale de l’empire Zhöl : le Burium. Un nouveau gouverneur est nommé, et ce sinistre personnage ne risque pas d’améliorer les conditions de travail de la population autochtone…

Après un accident ayant conduit à la mort d’un des gardiens, le jeune Assélios doit s’enfuir… l’aventure ne fait que commencer !

Un peuple réduit en esclavage

Au menu de cette histoire d'Yvan Postel, de la science-fiction somme toute classique, avec un héros qu’un événement tragique va lancer sur les chemins de l’aventure. Les rencontres en chemin le feront grandir et évoluer, comme dans toute bonne quête qui se respecte.

L’auteur aborde des thèmes assez sombres comme l’esclavage ou la mort, l’absence d’avenir pour toute une population… le tout tempéré par un bon zeste d’espoir et une galerie de personnages très positifs. Ces derniers sont très attachants, notamment Assélios, le héros. L’intrigue est plaisante et agréable à suivre, même si on regrettera son trop grand manichéisme, avec les gentils Kalahari d’un côté et les méchants et cyniques Zhöls de l’autre. L’ensemble ne manque pas de fraicheur et d’enthousiasme, mais reste un peu trop naïf.

La révolte gronde

Le format adopté ici est plus proche du manga : le noir et blanc est donc de mise ! Même s’il en adopte le format et la pagination, le présent album conserve un découpage relativement sage, avec une succession classique de cases qui permettent de suivre l’histoire sans difficulté. Les scènes d’action notamment sont très lisibles, sans pour autant perdre en dynamisme. On regrettera toutefois un manque de contraste qui rend les dessins très sombres, à l’image de l’univers décrit.

Les dessins sont corrects mais inégaux, avec de jolis décors mais des personnages plus ou moins réussis. Ils sont globalement un peu trop caricaturaux, entre les Zhöls qui ont vraiment des têtes de méchants, et des Kalaharis très mignons. Ces derniers en deviennent tout de suite attachants, alors que le trait agressif avec lequel sont dessinés les Zhöls les rendent particulièrement détestables. Les robots ont quant à eux un design plutôt désuet, mais qui correspond parfaitement à leur fonction.

Les Géants de fer est au final une bd sympathique et très positive, même si son univers peut-être un peu trop manichéen le réserve aux plus jeunes.