Mara : Plus qu'humaine

Scénariste américain éclectique, Brian Wood a déjà une longue carrière derrière lui dans le monde du comics. Après quelques passages dans le jeu vidéo comme graphiste, notamment sur les séries Grand Theft Auto, il replonge dans la BD et les comics avec X-Men : generation X, Fight for Tomorrow, ou encore avec les séries Demo et Local. Dernièrement, on peut retrouver son travail avec Northlanders et Mara. 

 

Diplômée des beaux-arts, Ming Doyle assure le dessin de Mara, assurant ainsi une première collaboration avec Brian Wood. 

 

 

L'histoire prend place dans un monde futuriste où le sport et la guerre sont les deux axes principaux qui intéressent les habitants. Les sportifs sont de véritables stars, et des camps d'entraînement à intégrer le plus tôt possible voient alors le jour pour préparer les champions de demain. 

 

C'est ainsi que Mara Prince, volleyeuse de génie, a pu se faire une place dans ce milieu sélect. Elle devient alors une star mondialement connue et adulée :les sponsors se l'arrachent et en font une personne immensément riche. 

 

Mais lorsqu'au cours d'un match, le public lui découvre de surprenants pouvoirs, le monde lui tourne le dos et des organisations militaires commencent à s'intéresser à elle...

 

 

Il s'agit ici d'un comics en one-shot, avec une histoire réellement complète qui ne laisse pas le lecteur sur sa faim. Soyons honnête, Mara est d'un point de vue scénaristique bien en dessous d'autres oeuvres de Brian Wood. Le monde dépeint, basé sur une société faisant l'apologie du sport est intéressant, mais l'axe autour de la guerre reste anecdotique, et le lecteur se demande vite l'intérêt de cette partie du scénario. 

 

C'est surtout au niveau des personnages que les limites apparaissent : Mara est omniprésente, et occulte sa meilleure amie Ingrid ainsi que son frère soldat Mark, qui en sont réduits à quelques apparitions. Mara devient le seul réel protagoniste du comics, ce qui est dommage sachant que son développement est limité au strict nécessaire. Cela empêche de s'attacher à elle, et malgré les difficultés rencontrées durant le récit, le lecteur aura du mal à s'en émouvoir...

 

L'intrigue tournant autour de ses pouvoirs est peu développée, laissant une saveur d'inachevé à ce niveau, avec l'apparition de quelques facilités scénaristiques en fin de tome. Finalement, c'est un sentiment d'inabouti qui s'impose, avec un manque au niveau du développement des personnages, principaux comme secondaires, ainsi qu'au niveau de la richesse et de la profondeur de l'intrigue, qui souffre de facilités évidentes.