Dark Eden

 

Encore peu connu en France, Chris Beckett a écrit quatre romans et une vingtaine de nouvelles. Dark Eden, qui inaugure une série (la suite, Les Enfants d’Eden, va être traduit prochainement) et a été couronné par le prix Arthur C. Clarke en 2013, se propose de raconter l’histoire d’une colonie d’humains, issu d’un couple d’astronautes, retombé au stade de pierre. À priori, Chris Beckett propose donc une science-fiction à mi-chemin du conte philosophique et de l’anticipation sociale…

 

 

Un siècle et demi plus tôt, Tommy et Angela se sont retrouvés bloqués sur une planète sans lumière mais réchauffée par la géothermie, dans l’attente de secours de la Terre. Leurs descendants vivent toujours dans l’attente des secours et sont petit à petit retournés à l’état sauvage, souffrant de tares génétiques amplifiées par la consanguinité. Au sein de la communauté, John se bat cependant pour que « famille » quitte la zone habitée depuis l’époque de leurs ancêtres et parte explorer le reste de cette planète nocturne, ne serait-ce que pour trouver d’autres sources de gibier. Mais « famille » résiste et John s’en retrouve exclu. D’autres cependant se rallient à lui…

 

 

Ici, on a donc droit à une anticipation : que se passerait-il si un couple se retrouvait bloqué sur une planète lointaine, propice à la vie humaine ? La réponse de Chris Beckett est classique : la dégénérescence progressive de l’espèce, qui redevient de plus en plus primitive. Et très classiquement, il y a un rebelle qui refuse le statu quo et tente de renverser la table. Rien de bien nouveau, même si l’histoire est plutôt bien menée et que les psychologies des protagonistes (frustes mais non dénuées de profondeur) sont bien construites. Le deuxième tome devrait permettre (en tout cas on l’espère) d’enrichir l’univers… Sinon c’est la somnolence assurée !