BD
Photo de Doggybags volume 8

Doggybags volume 8

Jonathan Garnier (Scénariste), Mathieu Bablet (Dessinateur), Le Hégarat (Dessinateur), Ludovic Chesnot (Dessinateur), El diablo (Scénariste), Noëlle Pravia (Scénariste)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 04/09/15  -  BD
ISBN : 9782359105247
Commenter
SylvainB   - le 31/10/2017

Doggybags volume 8

Doggybags est une série d’albums contenant plusieurs histoires d’horreur. Ici nous avons droit au tome 8, qui regroupe trois histoires : Soledad, To serve and protect et City of darkness, réalisés par des équipes de jeunes artistes encore inconnus du grand public. Ces histoires sont indépendantes et n’ont pas de liens entre elles. Doggybags évoque un peu Eerie et Creepy, revues américaines d’horreur, tout en reflétant notre époque.

De la pluralité de la noirceur

On trouve de tout dans Doggybags. Soledad nous raconte l’itinéraire d’une jeune serveuse au Nicaragua, tuée par des amis de son frère et ressuscitée pour devenir une incarnation de la Cegua, créature mythologique locale qui tue et punit aveuglément les hommes.
 
To serve and protect nous ramène en Amérique du Nord à Milwaukee et nous confronte à l’histoire de Jeffrey Dahmer, tueur en série célèbre. Conformément à la réalité, il est ici confronté à la Police qui lui ramène une de ses victimes (en croyant qu’il s’agit d’un de ses amants) qu’il achève chez lui !
 
City of darkness nous transporte à Kowloon, quartier de Hong Kong, où sévissait un boucher tueur particulièrement sadique…

Tout ça pour quoi ?

Doggybags, c’est le triomphe du macabre outrancier, où chaque histoire est accompagnée de compléments thématiques (les meilleurs tueurs cannibales, la légende de la Cegua, etc…) destinés à éclairer un public amateur de sensations fortes. Doggybags peut être vu aussi comme un hommage au cinéma Grindhouse (pour son mauvais goût assumé) et donc à Quentin Tarentino… la belle affaire ! le problème est qu’on s’ennuie  rapidement…
 
Si on peut saluer le travail graphique effectué sur Soledad (bravo à Le Hégarat), les deux autres histoires ne sont cependant pas du même niveau… Quid des histoires me dira-t-on ? Ben rien : ça saigne, ça tue, c’est sale mais pour quoi faire ? Le critique blasé et réactionnaire hausse les épaules et se dit que, décidément, rien ne vaut un bon Batman de Neal Adams. Là aussi il y avait de la noirceur et du macabre mais surtout un héros et un univers… Pour amateurs uniquement.

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?